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Automation Bodies Featured Tech for good

Tadam

Blood x Gears x Social Noise x Tear Drops

Ink on paper 60 x 40 cm

Cette composition se déploie comme une constellation fragmentée de taches rouges, évoquant à la fois des éclaboussures de sang, des micro-engrenages défectueux et des larmes isolées. Le fond d’un blanc éclatant amplifie la violence silencieuse de chaque trace, telle une surface clinique troublée par un traumatisme invisible. L’œuvre oscille entre l’organique et le mécanique, entre la blessure intime et le dérèglement collectif. Chaque point semble à la fois accidentel et programmé, renvoyant à un système où émotion, données et altération se fondent sans distinction. D’une esthétique minimale mais d’une densité conceptuelle marquée, la pièce interroge les seuils du contrôle et de l’effondrement dans un monde gouverné par un code invisible.

This composition unfolds as a fragmented constellation of red stains, evoking at once blood splatters, malfunctioning micro-gears, and isolated teardrops. The stark white background amplifies the silent violence of each mark, like a clinical surface disrupted by unseen trauma. The work oscillates between the organic and the mechanical, the intimate wound and collective disturbance. Each dot feels both accidental and programmed, pointing to a system where emotion, data, and damage are indistinguishably merged. Aesthetically minimal, conceptually dense, the piece questions the thresholds of control and collapse in a world governed by invisible code.

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Featured Green

The forest

Ink on paper 30 x 20 cm

Un enchevêtrement de racines, vrilles, dendrites et structures cellulaires s’étend sur la page — à la fois réseau neuronal, vestige végétal et ruine topographique. La composition refuse tout point focal, obligeant le regard à errer, comme à travers le fantôme d’une forêt ou d’un système d’exploitation oublié, encore traversé de données perdues.

Cette pièce évoque l’architecture de la mémoire, comme saisie au moment où elle commence à se dissoudre — neurones qui se fracturent, racines qui se rétractent, systèmes qui se désagrègent en motifs épars. Elle semble vivante, mais à peine. Un mycélium post-biologique, ou l’ultime écho d’une carte cognitive dessinée à la main avant que l’introspection ne soit remplacée par l’apprentissage machine.

A tangle of roots, tendrils, dendrites, and cellular structures spreads across the page—part neural network, part vegetal relic, part topographic ruin. The composition resists a focal point, demanding the viewer to wander through it, like through the ghost of a forest or a forgotten operating system still pulsing faintly with lost data.

This piece evokes the architecture of memory, as if captured in the moment it begins to dissolve—neurons fracturing, roots retracting, systems breaking down into scattered patterns. It feels alive, but barely. A post-biological mycelium, or the last echo of a cognitive map drawn by hand before machine learning replaced introspection.

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Featured Installation Photo Sculpture Tech for good

Pirates attack

Transparency  x Spike x Flagship x Pirate

Photo of glass waste sculpture (50 x 60 cm) on my bed

Cette photographie saisit une sculpture fantomatique composée d’éclats de verre, assemblés telle une frégate spectrale échouée sur une surface douce et domestique. Le jeu entre la translucidité et la netteté évoque à la fois la vulnérabilité et la menace — des formes fragiles dressées comme des voiles menaçantes dans une tempête invisible. Chaque pointe suggère à la fois une arme et un avertissement, comme si l’entropie avait pris le commandement d’un navire jadis fier.

L’œuvre brouille les frontières entre ruine et rébellion, transparence et opacité, sécurité et intrusion.
Intrusion radicale d’une élégance violente, elle transforme l’intime en champ de bataille d’une piraterie symbolique.


This photograph captures a ghostly sculpture made of glass shards, assembled like a spectral flagship run aground on a soft, domestic surface. The interplay of translucence and sharpness evokes both vulnerability and threat—fragile forms rising as menacing sails in an invisible storm. Each spike suggests both a weapon and a warning, as if entropy had taken command of a once-proud vessel. The piece blurs the line between ruin and rebellion, transparency and opacity, safety and incursion. A radical intrusion of violent elegance, it turns the intimate into a battleground of symbolic piracy.

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Green Photo

supernature

Real Parots x Fake background

Photo stolen behind iron fence 30 x 40 cm

Deux perroquets fusionnent en une seule forme — miroir, cœur, flamme — perchés avec délicatesse sur une corde tendue, devant une illusion de ciel infini. Leurs têtes, pressées l’une contre l’autre, effacent toute séparation, dessinant une symétrie organique parfaite, qui aurait pu être conçue par une IA si elle n’était pas aussi accidentellement sublime.

Mais ce n’est pas la nature sauvage. C’est la nature en captivité. Le ciel est un décor peint, la corde est un dispositif, et l’amour se vit sous surveillance, derrière des barreaux de métal. La tension de l’œuvre naît de cette contradiction : les oiseaux sont plus libres dans leur étreinte que nous en tant que spectateurs.

Supernature évoque la sensation de surprendre un moment qu’on n’était pas censé voir — une faille dans un paradis fabriqué.
Un habitat manufacturé donne naissance à un acte pur.

Two parrots fuse into a single form—mirror, heart, flame—perched delicately on a taut rope with the illusion of infinite sky behind them. Their heads, pressed together, erase all separation, forming a perfect organic symmetry that could have been designed by AI if it weren’t so accidentally sublime.

But this isn’t nature untouched. This is nature in captivity. The sky is a painted backdrop, the rope is engineered, and the love is watched through metal bars. The tension of the piece lies in this contradiction: the birds are more free in their embrace than we are as viewers.

Supernature evokes the feeling of catching a moment you weren’t supposed to see, like a glitch in a fabricated paradise.
A manufactured habitat gives rise to a pure act.

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Bodies Featured

Persephone

Half Greek statue from Persephone x No Brain x Jewels x Closed eyes

Drawing on paper 40 x 30 cm

Cette apparition pâle de Perséphone n’émerge pas du marbre, mais de l’absence. Rendue visible par une constellation fantomatique de points, la figure flotte à mi-chemin entre la forme et le vide — inachevée, effacée, ou simplement en train de disparaître.

L’allusion mythologique est explicite : Perséphone, déesse des deux mondes — lumière et souterrain, surface et ombre — est ici suspendue. Mais sa couronne a disparu, remplacée par le néant, son regard est clos, sa tête vide — une critique directe des icônes modernes, vidées de pensée, de conscience, de résistance.

Les bijoux, encore visibles, brillent avec ironie — symboles de valeur sans identité, de beauté sans voix. Son cerveau manquant n’est pas une absence, mais une extraction — peut-être délibérée. Peut-être une stratégie de survie.

Perséphone devient ainsi une allégorie du corps passif à l’ère de l’automatisation :
Élégant, inerte, orné, aveugle.


This faint apparition of Persephone emerges not from marble, but from absence. Rendered through a ghostly constellation of dots, the figure floats halfway between form and void—unfinished, erased, or simply fading.

The mythological allusion is clear: Persephone, goddess of dual worlds—light and underworld, surface and shadow—is caught in suspension. But here, her crown is replaced by nothingness, her gaze closed, her head empty—a critique of modern icons stripped of thought, awareness, or resistance.

The jewels, still visible, mockingly gleam—symbols of value without identity, of beauty without voice. Her missing brain is not a lack, but a removal—perhaps deliberate. Perhaps a survival tactic.

Persephone becomes a commentary on the passive body in the age of automation:
Elegant, inert, adorned, blind.

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Featured Green Installation Sculpture

Under the sea

Plastic bags x fishes x dead trees

Plastic – Wood – Flowers | 70 x 50 x 50 cm

Cette sculpture, faussement délicate, met en scène un drame écologique silencieux : une branche morte, tordue, évoque un bois flotté immergé ou un corail blanchi, tandis que des fragments de plastique rose vif imitent des poissons ou une flore dérivante. La tension réside dans leur ambiguïté — sont-ils vivants ou déjà des vestiges synthétiques ?

Ces « créatures » en plastique dérivent sans but, prises dans une chorégraphie de disparition, suspendues dans un océan hors du temps. L’œuvre rend visible la violence poétique de la pollution, suggérant un futur où même la beauté est artificielle, détachée de toute racine.

Ici, la nature ne renaît plus. Elle est mise en scène. Et lentement, elle s’étouffe.

This deceptively delicate sculpture stages a silent ecological drama: a twisted dead branch evokes submerged driftwood or bleached coral, while fragments of bright pink plastic mimic fish or floating flora. The tension lies in their ambiguity—are they alive or already synthetic remains? The plastic “creatures” drift aimlessly, caught in a choreography of disappearance, suspended in a timeless ocean. The piece renders visible the poetic violence of pollution, suggesting a future where even beauty is artificial, detached from all roots. Nature here is no longer reborn, only staged, and slowly suffocated.

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Featured Sculpture

Spider

Iron – 10 x 20 x 20 cm

Avec une élégance troublante, cette créature arachnéenne étend ses pattes comme des antennes — prêtes à piéger, ressentir, cartographier. Forgée en fil de fer, sa matière n’est pas un hasard : froide, conductrice, invasive. Elle ne rampe pas sur les murs — elle circule dans le domaine numérique, tissant un réseau qui capture bien plus que des insectes. Elle scanne.

Cette araignée n’est pas biologique. C’est une métaphore du Web lui-même. Silencieuse, omniprésente, résiliente, elle érige des architectures invisibles où la donnée devient proie. La sculpture évoque la surveillance, le traçage, le ciblage comportemental — et surtout, l’enfermement.

La forme est légère, mais le sens est lourd.

La toile est absente

With unsettling elegance, this arachnid creature extends its legs like antennae—ready to trap, feel, map. Forged from wire, its material is no accident: cold, conductive, invasive. It does not crawl across walls—it crawls across the digital realm, spinning a network that entangles more than insects. It scans.

This spider is not biological. It’s a metaphor for the Web itself. Silent, omnipresent, and resilient, it builds invisible architectures where data becomes prey. The sculpture references surveillance, tracking, behavioral targeting, and above all, entrapment.

The form is light, but the meaning is heavy.

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Featured Green Tech for good

I ‘m a Unicorn

Dead tree x Wood x Color Pencil x Trophy Hunting

Wood – pencil – Iron | 70 x 40 x 30 cm

Cette sculpture fusionne la solennité d’un trophée de chasse avec la fragilité d’une créature fantasmée. Une branche noueuse de romarin, évoquant des bois, s’élève depuis un tronc incrusté de copeaux de crayons pastel — traces de création, d’érosion et d’épuisement. La naiveté de l’enfant a cessé.

La licorne, icône de pureté et d’imaginaire, est étrangement absente : ne subsiste que son socle évidé, exposé comme une conquête. Ici, la licorne devient la proie ultime — non des chasseurs d’autrefois, mais des start-ups modernes lancées dans une course effrénée à la disruption.

C’est la tête trophée du capitalisme de l’innovation, où même le merveilleux doit être dompté, scalé et monétisé.

This sculptural hybrid merges the solemnity of a hunting trophy with the fragility of a fantasized creature. A gnarled branch, shaped like antlers or a horn, rises from a trunk encrusted with pastel pencil shavings—traces of creation, erosion, and overuse. The unicorn, icon of purity and imagination, is conspicuously absent: what remains is its hollowed pedestal, a relic displayed like a conquest. In this reading, the unicorn becomes the ultimate prey—not of ancient hunters, but of modern start-ups chasing disruption at all costs. It is the prize head mounted by innovation’s self-congratulatory culture, where even the fantastical must be subdued, scaled, and monetized.

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Automation Bodies Installation Sculpture Tech for good

Puppets

Gold Love x Iron Puppets x Web trapp x Gafam x Dead Tree shadow

100 x 50 cm

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Automation Bodies Featured Sculpture

Fake True

IA generated faces x Removed senses

Iron sculpture| 90 x 50 x 10 cm

Suspendus dans le silence, ces masques en fil de fer évoquent des visages humains déformés — réceptacles vides, sans oreilles, sans bouche, sans yeux, originalement généré par une IA. Ils flottent tels des fantômes numériques, hantant l’espace par une absence troublante d’identité et de perception. Chaque forme rappelle le bruit génératif de l’intelligence artificielle tentant de simuler l’humain sans jamais en saisir l’essence.

Ces « visages » ne sont ni vrais ni faux, mais des composites dérangeants, nés d’ensembles d’entraînement et d’abstraction. Leurs sens manquants témoignent d’un monde où la donnée remplace l’expérience, où l’expression devient un écho sans origine. Ou le digital remplace l’humain.

Le spectateur se retrouve face à un miroir… qui ne reflète plus rien.

Suspended in silence, these wireframe masks evoke distorted human faces—empty vessels devoid of ears, mouths, or eyes. They float like digital phantoms, haunting the space with an eerie absence of identity and perception. Each form recalls the generative noise of artificial intelligence attempting to simulate the human without ever grasping its essence. These “faces” are neither real nor false, but unsettling composites born from training sets and abstraction. Their missing senses speak to a world where data replaces experience, and expression becomes an echo without origin. The viewer confronts a mirror that does not reflect.

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Green Sculpture

City of Lights

Plastic Rubish x SkyLine x Shadows

Plastic sculpture 50 x 100 x 20 cm

Cette ligne d’horizon n’est pas faite d’acier ni d’ambition, mais de plateaux plastiques de médicaments jetés, soigneusement agencés et éclairés pour imiter la grandeur d’une ville moderne.

Chaque fragment translucide projette une ombre haute — verticale, stérile, répétitive — formant des tours fantomatiques qui rappellent les silhouettes des quartiers financiers ou des pôles technologiques, ou des tours de serveurs, mais ne sont en réalité que des coquilles vides issues de la surconsommation. La prétendue transparence y est de mise.

Ce sont des villes nées du déchet, non de la croissance. L’infrastructure même de nos vies — de la santé à l’espoir — se dessine à travers ce que nous jetons, ce que nous oublions, ce que nous surmédicalisons.
Derrière chaque skyline lumineux se profile une silhouette plus sombre, celle de notre dépendance au bien-être, à la technologie, à la vitesse — le tout enveloppé dans l’illusion du progrès.

Et si nos villes n’étaient que des distorsions de lumière, construites sur le vide, projetées par nos propres mains ?

This skyline isn’t built of steel or ambition, but of discarded plastic drug trays, carefully arranged and lit to mimic the grandeur of a modern city.

Each translucent fragment throws a tall shadow — vertical, sterile, and repetitive — forming ghostly towers that recall the silhouettes of financial districts and tech hubs, but are, in fact, empty shells of overconsumption.

These are cities born from waste, not growth. The very infrastructure of our lives — from health to hope — is shaped by what we throw away, what we forget, and what we over-medicate.
Behind every glowing skyline is a darker silhouette, cast by our addiction to well-being, tech, and speed, wrapped in the illusion of progress.
What if our cities were just light distortions, built on emptiness, projected from our own hands?

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Automation Bodies Featured Sciences Sculpture

Addictions

Mobile x Addiction molecules

Iron – Wood – Pine balls | 70 x 40 x 40 cm

Cette sculpture cinétique flotte avec délicatesse dans l’espace, mais son élégance dissimule une vérité brutale : chaque forme géométrique reproduit la structure moléculaire exacte de substances addictives — alcool, cocaïne, nicotine, opioïdes. Suspendue comme un mobile d’enfant, l’œuvre détourne son innocence en incarnant les mécanismes biochimiques de la dépendance.

L’équilibre est trompeur : un simple mouvement dérègle l’ensemble, rappelant la fragilité du contrôle neurochimique. La lumière projette des ombres emmêlées, prolongeant l’emprise chimique au-delà de l’objet lui-même.

L’œuvre met en scène l’addiction comme un système, une chorégraphie — silencieuse, belle, et profondément destructrice.

Une innocence perdue

This kinetic sculpture floats delicately in space, yet its elegance masks a brutal truth: each geometric shape reproduces the exact molecular structure of addictive substances—alcohol, cocaine, nicotine, opioids. Suspended like a child’s mobile, the piece subverts its innocence by embodying the biochemical mechanisms of dependency. The balance is deceptive: a single movement disrupts the whole, echoing the fragile equilibrium of neurochemical control. Light casts tangled shadows, extending the chemical grip beyond the object itself. The work stages addiction as both system and choreography—silent, beautiful, and deeply destructive.

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Bodies Sciences Tech for good

Dopa Screen

Dopamine synthesis x screen shadows x kids hands x universe x La nuit étoilée

Photo 30 x 40 cm

Des dizaines de petites perforations irrégulières illuminent une surface brun poussiéreux, comme une carte céleste. Pourtant, il ne s’agit pas d’une vision du cosmos, mais d’un plan biochimique : le motif reproduit avec exactitude la synthèse moléculaire de la dopamine, ce neurotransmetteur qui régule nos récompenses, nos pulsions, nos dépendances.

Le carton est tenu par la main d’un enfant — à peine visible, mais essentielle. C’est ce geste qui transforme cette carte de signaux neuronaux en ciel étoilé. Une tension fragile émerge : entre l’innocence du jeu et l’omniprésence du conditionnement comportemental.

La surface est déchirée, imparfaite. La lumière est artificielle. Mais l’évocation est immense. Il ne s’agit pas simplement d’une molécule représentée. C’est un écran — au sens propre comme au figuré — à travers lequel toute une génération voit, ressent, réagit, clique. Une réflexion poétique mais incisive sur la manière dont les environnements numériques détournent, dès l’enfance, nos circuits neurochimiques les plus primitifs.

Dozens of small, irregular punctures light up a dusty brown surface like a constellation map. Yet this isn’t a view of the cosmos—it’s a biochemical blueprint. The pattern mimics the exact molecular synthesis pathway of dopamine, the neurotransmitter that governs our rewards, urges, and dependencies.

The cardboard is held by a child’s hand—barely visible, but crucial. Their gesture is what transforms this map of neuronal signals into a starry sky. A fragile tension appears: between the innocence of play and the omnipresence of behavioural conditioning.

The surface is torn, imperfect. The light is artificial. But the evocation is vast. This is not just a representation of a molecule. It is a screen—literal and metaphorical—through which an entire generation sees and feels, reacts and clicks. A poetic yet critical reflection on how digital environments hijack primal neurochemical circuits, from childhood on.

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Automation Bodies Tech for good

Me and My Couch

Brain x Basic need x Couch x Laziness economy

Ink on paper 30 x 40 cm

Essaie de deviner qui sont les points sans étiquette, tu les connais tous !

Cette œuvre se présente comme une carte cérébrale — mais elle fonctionne plutôt comme un miroir. Une neuroéconomie spéculative où le Moi n’est plus un sujet, mais un nœud. Un corps réduit à des besoins primaires : manger, penser, ressentir, jouer, aimer, se reposer. Tous ces élans — légitimes, profondément humains — sont désormais interceptés, détournés, optimisés.

Le canapé n’est pas un confort : c’est un piège. Autour, des nœuds anonymes pulsent en silence des besoins primaires. Mais on peut deviner :

– ce point rose près de Manger pourrait bien être les plateformes de livraison
– celui proche de Penser ressemble fort aux moteurs de suggestion IA
– celui qui gravite autour de Émotion évoque les algorithmes de recommandation de contenu
– le point à peine visible entre Jouer et S’informer pourrait être les plateformes de streaming
– et celui niché entre Sexe et Amis chuchote le nom des applis de rencontre ou des réseaux sociaux

Cette cartographie ne montre pas un cerveau, mais un écosystème économique parasitant son hôte. Un monde où chaque besoin fondamental est intermédié, capté, converti en chiffre d’affaires.
L’économie de la paresse n’est pas un accident : c’est l’aboutissement du capitalisme numérique — mouvement minimal, conversion maximale.

L’intention ultime serait-elle de nous laisser sur notre canapé à scroller, en remplissant nos besoins primaires virtuellement

Au centre : un individu.
À la périphérie : une industrie à plusieurs milliards.
Entre les deux : l’érosion lente de l’autonomie… et peut-être de la condition humaine elle-même.

Try to guess who are unlabelized points!

This work presents itself as a cerebral map—but it operates more like a mirror. A speculative neuroeconomy where Me is no longer a subject, but a node. A body reduced to primal needs: eat, think, feel, play, love, rest. All these impulses—legitimate, human—are now intercepted, diverted, optimised.

The couch is not a comfort; it’s a trap. Around it, unnamed nodes pulse silently. But one can guess:
– that pink dot near “Eat” might be food delivery platforms
– that one by “Think” could well be AI suggestion engines
– the one orbiting “Emotion” seems like content recommendation algorithms
– the barely visible node linking “Play” and “Inform” could be streaming platforms
– and the one tucked between “Sex” and “Friends” whispers dating apps

This mapping doesn’t just show a brain. It reveals an economic ecosystem parasitising its host. One where every basic human need has been intermediated, captured, converted into revenue. The laziness economy is not accidental—it is the endgame of digital capitalism: minimal movement, maximal conversion.

At the core: an individual.
At the periphery: a billion-dollar industry.
In between: the slow erosion of autonomy, and perhaps, of the human condition itself.

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Featured Green Installation Photo Sculpture

Plastic tree

Pharmacy marketing plastic rubish x Light transparency x Low hanging fruit

Plastic sculpture 90 x 50 x 50 cm

Suspendue à une chaîne métallique, cette forme spectrale émerge d’un amas de fragments plastiques transparents — éléments d’étagères jetés, avant même d’être utilisés pour mettre en valeur des produits pharmaceutiques. Des rebuts. Des coproduits produits inutilement. La sculpture flotte comme un fruit contaminé de l’économie moderne : fragile, lumineux, mais saturé des résidus de l’hyperconsommation.

La lumière traverse la structure, projetant un halo chaotique qui révèle la violence invisible des déchets marketing du quotidien. Plastic Tree se dresse comme un monument au cycle de vie invisible de la marchandisation — montrant comment même les structures censées « aider » sont vouées à l’excès, à la pollution, à l’effondrement.

Un fossile de la logique promotionnelle, suspendu dans un silence stérile.

Suspended by a metal chain, this ghostly form emerges from a mass of transparent plastic fragments—discarded shelving elements once used to promote pharmaceutical products. The sculpture hangs like a contaminated fruit of the modern economy: fragile, luminous, yet saturated with the residues of hyper-consumption. Light penetrates the structure, projecting a chaotic halo that reveals the invisible violence of everyday marketing debris. Plastic Tree stands as a monument to the unseen lifecycle of commodification—how even the structures meant to “help” are wasteful, polluting, and destined to collapse. A fossil of promotional logic suspended in sterile silence.

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Bodies Featured Installation Photo Sculpture

Dancing Puppets

Iron puppets x Chaotic movement

Iron sculpture & magnets 50 x 50 x 50 cm

Trois silhouettes filiformes surgissent dans un mouvement spectral, façonnées en fil de fer torsadé — humanoïdes mais fracturées, comme sculptées en plein spasme. Leurs formes fantomatiques évoquent à la fois la vitalité et la déformation, prises dans une danse sans rythme ni intention.

Dancing Puppets met en scène une chorégraphie du contrôle et du désordre : des corps animés par des forces invisibles, privés de volonté, dansant au rythme d’un algorithme. Ce chaos n’est pas aléatoire — il reflète nos gestes sous des systèmes que nous ne maîtrisons plus.

Ces marionnettes, c’est nous : emmêlés, réactifs, déconnectés, mais synchronisés avec une machinerie devenue trop complexe pour être comprise.

Three wiry figures emerge in spectral motion, crafted from twisted iron wire—humanoid but fractured, as if sculpted mid-twitch. Their ghostly forms suggest both vitality and distortion, caught in an endless dance without rhythm or intent. Dancing Puppets stages the choreography of control and disarray: bodies animated by invisible forces, stripped of agency, dancing to an algorithmic beat. The chaos is not random—it mirrors our movements under systems we no longer master. These puppets are us: tangled, reactive, disconnected yet in sync with a machinery too complex to grasp.

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Bodies Installation Photo Sculpture Tech for good

Baby don’t cry

Hair x sorrow x brownian motion x bride

Iron sculpture 50 x 30 x 30 cm

Une cascade de fils métalliques, emmêlés et denses, flotte comme une tresse fantôme dans le vide. La forme évoque une tête penchée, accablée, voilée par son propre poids — à la fois absente et présente. Avoir de beaux cheveux est crucial, se comparer aux autres est devenu normal.

Entièrement façonnée en fer, la sculpture reflète la lourdeur du chagrin numérique. Les cheveux, symbole de vitalité et d’expression de soi, deviennent ici un linceul inerte — rigide, enraciné dans la peine. Son enchevêtrement chaotique rappelle une trajectoire brownienne : sans direction, nerveuse, incontrôlable — comme les spirales émotionnelles provoquées par l’usage des réseaux sociaux.

Cette pièce donne un poids visuel à ce que les plateformes s’efforcent de dissimuler : la tristesse post-consultation ressentie par une génération. Une tristesse reconnue, puis étouffée par ceux qui en tirent profit.

Ce n’est pas un portrait, mais une conséquence.
Pas une tête, mais un vide.

A cascade of metallic threads, tangled and dense, floats like a phantom braid in the void. The form evokes a head bowed, overwhelmed, veiled in its own weight—both absent and present. Having nice hair is crucial, comparison to others is normal.

Crafted entirely of iron, the sculpture echoes the heaviness of digital grief. The hair, symbol of vitality and self-expression, is here reduced to a lifeless shroud—rigid, rooted in sorrow. Its chaotic weave mirrors a Brownian path: directionless, nervous, impossible to control—just like the emotional spirals provoked by social media use.

This piece gives visual weight to what platforms work hard to hide: the post-consultation sadness felt by a generation. A sadness acknowledged, then buried by those who benefit most.

It’s not a portrait, but a consequence. Not a head, but a void.

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Bodies Engraving Featured Green Installation Photo Sciences Tech for good

Rat Race

Brain model x plexi engraving x clouds

Engraving on plexiglas 20 x 30 cm

Gravé sur une plaque de plexiglas transparent, un réseau neuronal détaillé flotte devant un ciel en dérive — à mi-chemin entre schéma scientifique et carte spirituelle. La structure évoque une coupe corticale, mais dans ce cadre aérien, elle devient métaphore du tapis roulant cognitif moderne : connexions infinies, aucune issue. Le ciel transperce les lignes synaptiques, transformant le cerveau en une prison de lumière et d’air.

Rat Race incarne le paradoxe de notre intellect — capable d’émerveillement, mais piégé dans des boucles d’accélération, de performance et de bruit. Un esprit suspendu, exposé, rendu vain, à la poursuite de sens sous un ciel algorithmique.

Cette gravure de cortex, inspirée des premières représentations neuronales, suspendue sur un fond de nuages mouvants, conjugue précision anatomique et enfermement existentiel. Le cerveau y apparaît disséqué mais flottant, ses circuits figés dans une complexité aussi brillante qu’inutile. À travers cette transparence, Rat Race devient une allégorie — non seulement de la surcharge mentale, mais de la culture start-up elle-même, où l’intelligence, la vitesse et l’innovation tournent à vide… jusqu’au burn-out. Et où de nombreuses start-up se trouvent piégées dans une rat race, une compétition sans fin pour émerger et un jour devenir une licorne, quoi qu’il en coûte!

Le maillage neuronal reflète la logique du capital-risque : connexions accélérées, pensée performative, raisonnement scalable — jusqu’à l’effondrement. L’arrière-plan nuageux suggère la liberté, mais elle reste inaccessible, distordue par la grille. Voici le cerveau comme champ de bataille : là où chaque neurone rivalise, chaque idée se « pitche », et où penser n’est plus un processus — mais une course à la visibilité, au financement, à la survie.

Engraved on a transparent plexiglass sheet, a detailed neural network floats against a drifting sky—part scientific diagram, part spiritual map. The structure resembles a slice of cortex, yet in this elevated setting it becomes a metaphor for the modern cognitive treadmill: endless connections, zero escape. The sky bleeds through the synaptic lines, turning the brain into a prison made of light and air. Rat Race evokes the paradox of our intellect—capable of wonder, yet trapped in loops of acceleration, performance, and noise. A suspended mind, exposed and futile, chasing meaning under an algorithmic sky.

This plexiglass engraving of a cortical section, suspended against a backdrop of drifting clouds, evokes both anatomical precision and existential entrapment. The brain appears dissected yet hovering, its neural circuits frozen in a moment of futile complexity. Through this transparency, Rat Race becomes an allegory—not only of cognitive overload, but of the relentless startup culture where intellect, speed, and innovation spiral into burnout….and where start-up fight for immediate success

The neural mesh mirrors the logic of venture capital: accelerated connections, performative thinking, scalable reasoning—until collapse. The cloudscape behind suggests freedom, but it remains unreachable, distorted through the grid. This is the brain as battleground: one where every neuron competes, every idea pitches itself, and where thinking is no longer a process, but a race for visibility, funding, and survival.

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Featured Green Installation Sculpture

Plastic tree

Drugs plastic commercial racks x shadows x sculpture

Video of the dancing shadows of the sculpture

Suspendue à une chaîne métallique, cette forme spectrale émerge d’un amas de fragments plastiques transparents — jetés même avant d’être des vestiges d’étagères publicitaires utilisées pour promouvoir des produits pharmaceutiques. La sculpture flotte comme un fruit contaminé de l’économie moderne : fragile, lumineux, mais saturé des résidus de l’hyperconsommation.

La lumière traverse la structure, projetant un halo chaotique qui révèle la violence invisible des déchets marketing du quotidien. Plastic Tree se dresse comme un monument au cycle de vie invisible de la marchandisation — montrant comment même les structures censées « aider » sont fondamentalement vouées au gaspillage, à la pollution et à l’effondrement.

Un fossile de la logique promotionnelle, suspendu dans un silence stérile.

Suspended by a metal chain, this ghostly form emerges from a mass of transparent plastic fragments—discarded shelving elements once used to promote pharmaceutical products. The sculpture hangs like a contaminated fruit of the modern economy: fragile, luminous, yet saturated with the residues of hyper-consumption. Light penetrates the structure, projecting a chaotic halo that reveals the invisible violence of everyday marketing debris. Plastic Tree stands as a monument to the unseen lifecycle of commodification—how even the structures meant to “help” are wasteful, polluting, and destined to collapse. A fossil of promotional logic suspended in sterile silence.

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Automation Featured Green Installation Sculpture Tech for good Video

The pendulum tree

Dancing Metal Puppets x Magnetic motion x Dead tree x Daily flowers

Sculpture iron – wood – flowers – magnets | 80 x 50 x 50 cm

Dans cette séquence vidéo, des figures humanoïdes en fil de fer oscillent sous un arbre noueux et sans vie, animées non par des ficelles, mais par des forces magnétiques invisibles. Elles se balancent avec une grâce mécanique au-dessus d’un sol parsemé de pétales d’hypomées — ces fleurs qui ne durent qu’un jour avant de disparaître. Le pendule devient l’axe du contrôle, mesurant le temps non en heures, mais en gestes compulsifs et cycles fragiles.

The Pendulum Tree met en scène un rituel de répétition : des êtres artificiels dansent sans fin pendant que la beauté organique se fane en silence. L’arbre, à la fois bourreau et vestige, encadre la scène comme une métaphore de l’existence moderne — où la vie quotidienne devient un mouvement performatif dicté par des systèmes invisibles, et où la nature n’est plus qu’un décor périmé.

Une boucle discrète, fatale, où même la grâce est sous contrôle.

In this video snapshot, wiry human-like figures oscillate beneath a gnarled, lifeless tree, animated not by strings but by invisible magnetic forces. They sway with mechanical grace above a ground scattered with ephemeral morning glory petals—hypomées, flowers that bloom for a single day before vanishing. The pendulum becomes the axis of control, marking time not in hours but in compulsive gestures and fragile cycles.

The Pendulum Tree stages a ritual of repetition: artificial beings dance endlessly while organic beauty withers in silence. The tree, both executioner and relic, frames the scene as a metaphor of modern existence—where daily life becomes performative movement dictated by unseen systems, and nature serves only as expired décor. A quiet, fatal loop where even grace is governed.

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Engraving Installation Photo Tech for good

Blue sky

IA generated people x Provence sky x Engraving on plexiglass

Plastic engraving – 20 x 30 cm

Une grille suspendue de visages spectraux flotte entre nuages et lumière — chaque visage est unique, mais aucun n’est réel. Générés par un système d’intelligence artificielle précoce, ces portraits représentent des êtres qui n’ont jamais existé. Leurs traits, issus de motifs statistiques, n’ont jamais été façonnés par l’expérience ni traversés par l’émotion.

Chacun de ces visages est volontairement privé de ses sens : pas d’yeux pour voir, pas de bouche pour parler, pas d’oreilles pour entendre. Dépouillés de leurs organes sensoriels, ils deviennent des avatars de la déconnexion — une pure surface sans perception. Gravés sur du plexiglas transparent, ils ne captent la lumière qu’à travers le vide, ne renvoyant que le ciel en arrière-plan.

L’œuvre formule une critique silencieuse de la nature désincarnée des identités générées par les données. Ces humains artificiels, vidés de toute vie intérieure, flottent comme les symboles d’un monde façonné par la représentation sans réalité, la simulation sans âme.

A suspended grid of spectral faces hovers between clouds and sunlight—each face unique, yet no face real. Generated by an early artificial intelligence system, these portraits are of people who never existed. Their features, derived from statistical patterns, were never sculpted by experience or emotion.

Each face is deliberately deprived of its senses: no eyes to perceive, no mouth to speak, no ears to hear. Stripped of sensory organs, they become avatars of disconnection—pure surface without perception. Engraved on transparent plexiglass, the images catch light only through absence, reflecting back nothing but the sky behind them.

The work quietly critiques the disembodied nature of data-generated identities. These artificial humans, emptied of all inner life, float as symbols of a world increasingly shaped by representation without reality, simulation without soul.

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Metaboliks

Metabolic processing x Mobile notifications x Chemistry swap & social depression x Boehringer

Metaboliks réinterprète un fragment de la célèbre carte métabolique Boehringer Mannheim, conçue à l’origine pour représenter l’ensemble des réactions cellulaires humaines. Mais ici, la rigueur biochimique s’effondre dans un système dynamique et erratique — à mi-chemin entre carte mère et crise nerveuse.

Les lignes animées évoquent les voies de la dopamine, du cortisol, de la sérotonine, mais aussi les pings des notifications mobiles, les boucles algorithmiques, la pression sociale. Des spirales perturbent la grille, symptômes visuels d’un trop-plein psychique — des boucles sans sortie. La structure devient l’interface d’un corps reprogrammé par rétroaction, d’un cerveau chimiquement modifié par des stimuli extérieurs.

En empruntant le langage visuel de la pharmacologie, Metaboliks met en scène la violence silencieuse d’un métabolisme intérieur détourné par l’économie de l’attention. Il dévoile un nouveau territoire biopolitique, où les hormones ne sont plus de simples messagers internes, mais des instruments de contrôle social et de dette émotionnelle.

L’œuvre se tient à la croisée du design de données, de l’anxiété numérique et de la vérité métabolique.
Elle pose une question cruciale :
Lorsque notre chimie s’aligne sur le rythme du flux, que reste-t-il de notre autonomie ?

Metaboliks reinterprets a fragment of the iconic Boehringer Mannheim metabolic map, originally used to visualize the totality of human cellular reactions. But here, the precision of biochemical order collapses into a dynamic, erratic system—part circuit board, part nervous breakdown.

The animated lines evoke pathways of dopamine, cortisol, serotonin, but also the pings of mobile notifications, algorithmic loops, and social pressure. Spirals disrupt the grid like symptoms of psychic overload—loops without exit. The structure becomes the interface of a body reprogrammed by feedback, a brain chemically modulated by external stimuli.

Borrowing the visual language of pharmacology, Metaboliks stages the silent violence of an inner metabolism hijacked by attention economies. It exposes a new biopolitical terrain where hormones are no longer just internal messengers, but instruments of social control and emotional debt.

The piece sits at the intersection of data design, digital anxiety, and metabolic truth. It asks: when our chemistry is synchronized with the rhythms of the feed, what remains of our autonomy?

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The Clock

Screen user daily life x Heart beat & Clock Sounds x 99 frames x Monsters x Digital Twins x vague Dreams

Vidéo

Une vie en 99 images. The Clock saisit le schéma existentiel d’un humain dépendant des écrans : se réveiller, scroller, se déplacer, s’asseoir, produire. L’animation se déploie comme un métronome numérique — chaque image, un fragment de soumission ritualisée au temps. Les lignes, à la fois symétriques et fracturées, dessinent des figures humaines, puis se déforment en monstres algorithmiques.

Le tic-tac de l’horloge et les pulsations cardiaques fusionnent en un rythme mécanique unique. Ce qui ressemble à du progrès n’est en réalité qu’une dérive — vers l’épuisement, la désincarnation, la mort. Le monstre final n’est pas une créature : c’est le reflet déformé de l’utilisateur lui-même, multiplié, répliqué, érodé par la répétition.

A life in 99 frames. The Clock captures the existential pattern of a screen-dependent human: waking, scrolling, commuting, sitting, producing. The animation unfolds like a digital metronome—each frame a fragment of ritualized submission to time. The lines, symmetrical and fractured, form human-like figures, then distort into algorithmic monsters.

Clock ticks and heartbeat pulses merge into a single mechanical rhythm. What appears as progress is merely drift—toward exhaustion, disembodiment, death. The monster at the end isn’t a creature—it’s the distorted mirror of the user himself, multiplied, replicated, eroded by repetition.

This is not a story. It’s a closed circuit. A day. A feed. A life.
Drawn in silence, killed by rhythm.

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Pink dancer

Ice melting x slow dancing x La vie en rose

Video

Un enfant sans visage, silhouette rose en aplat, danse avec joie — maladroitement, innocemment — sur fond d’effondrement lent d’un glacier numérique. Des blocs de glace tombent, fondent, se dissolvent dans une mer montante, tandis qu’une version fragile de La Vie en Rose s’échappe d’un petit carrousel musical à lamelles métalliques : nostalgique, imparfaite, étrangement mécanique.

Le contraste est chirurgical. La joie est automatisée. L’arrière-plan meurt.
Pink Dancer met en scène une contradiction saisissante : un corps enfantin qui bouge avec grâce, pendant que la planète se désintègre. Le son, censé apaiser, devient une berceuse du déni. Le temps se fige, l’eau s’écoule, et la danse continue — inconsciente… ou incapable de s’arrêter.

A faceless child in flat pink silhouette dances joyfully—awkwardly, innocently—against the slow collapse of a digital glacier. Blocks of ice fall, melt, dissolve into the rising sea, while a fragile version of La Vie en Rose plays from a metal-combed toy music box: nostalgic, imperfect, eerily mechanical.

The contrast is surgical. The joy is automated. The background is dying.
Pink Dancer stages a haunting contradiction: a childlike body moving with grace while the planet behind disintegrates. The sound, meant to soothe, becomes a lullaby of denial. Time freezes, water flows, and the dance continues—unaware, or unwilling to stop.

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The anxiety machine

Social rewards x Dopamine shot x Hatred x Notification x Nomophobia

This is a 2 min. compilation of 5 other videos.

The Anxiety Machine condense en deux minutes toute l’architecture émotionnelle de la vie numérique contemporaine. Composée de cinq séquences vidéo étroitement chorégraphiées, l’œuvre suit un crescendo affectif — de la validation à l’effondrement — cartographié à travers les boucles de rétroaction sociale.

« You did a great job » : des larmes tombent doucement tandis que s’affichent des félicitations — simulant l’éclat creux de l’approbation sociale.
« Dopamine Shot » : particules tourbillonnantes et mouvements browniens suggèrent l’excitation chimique, les cycles de récompense manipulés.
« I hate you » : orages, éclairs, déclarations de haine violentes marquent le basculement du plaisir vers l’agression numérique.
« Notification/Gunshot » : des bulles éclatent avec la violence de notifications devenues armes — likes et commentaires se transforment en attaques.
« Anxious Breathing » : l’écran se couvre de buée, la respiration se condense, une silhouette monstrueuse consume silencieusement la présence — à la fois dans et hors de l’écran.

Cette œuvre n’est pas une simple séquence : c’est un système. Une machine de rétroaction alimentée par la peur de l’absence, le besoin d’approbation, le rejet, et la surcharge. The Anxiety Machine révèle comment les plateformes transforment l’attention en névrose, et comment le moi se fragmente sous le poids de l’attente, de l’immédiateté et de la violence invisible.

Ce n’est pas seulement une critique des réseaux sociaux.
C’est une mise en lumière de ce qu’ils font à notre chimie intérieure.

This overall processing and vicious circle may lead to mass anxiety

The Anxiety Machine condenses in two minutes the complete emotional architecture of modern digital life. Constructed from five tightly choreographed video segments, the piece follows a crescendo of affect—from validation to collapse—mapped through social feedback loops.

  1. “You did a great job”: tears fall gently as congratulatory words flash—simulating the hollow glow of social affirmation.
  2. “Dopamine Shot”: swirling particles and Brownian motion suggest chemical excitation, manipulated reward cycles.
  3. “I hate you”: storms, flashes, and violent declarations of hate punctuate a shift from pleasure to digital aggression.
  4. “Notification/Gunshot”: bubbles explode with the sharpness of alerts turning into weapons—likes and comments become assaults.
  5. “Anxious Breathing”: the screen fogs, breath condenses, and a monstrous figure silently consumes presence—simultaneously inside and outside the screen.

This work is not merely a sequence; it is a system. A feedback machine fueled by fear of absence, approval, rejection, and overload. The Anxiety Machine exposes how platforms convert attention into neurosis, and how the self fragments under the weight of expectation, immediacy, and invisible violence.

It is not just about social networks. It is about what they are doing to our chemistry.

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Engraving Featured Green Installation Tech for good

Hashima

Gafa stock exchange annual growth x Hokusai wave

Engraving on Plexiglas x Led blue light20 x 30 cm

Dans cette œuvre, une vague stylisée — qui évoque la célèbre Grande Vague de Kanagawa d’Hokusai — émerge de centaines de traits gravés, éclairés par une lumière LED froide. Mais ici, la vague est abstraite, algorithmique, presque numérique. À sa base : une silhouette dentelée qui rappelle l’île de Hashima, cité minière japonaise abandonnée, ville fantôme d’une ambition industrielle révolue.

La courbe de la vague reprend les graphiques de croissance annuelle des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). Un tsunami de valeur cumulée, une forme de violence économique rendue avec une finesse poétique. La lumière anime les lignes à la manière de mouvements boursiers, évoquant à la fois séduction et menace.

Hashima Dead City est un monument à l’obsolescence. Ce qui autrefois s’élevait au nom du progrès repose désormais englouti sous l’accélération technologique. La vague s’écrasera.
La ville a déjà disparu.
Ne subsistent que les courbes — illuminées, suspendues.

In this piece, a stylized wave—reminiscent of Hokusai’s iconic Great Wave off Kanagawa—emerges from hundreds of engraved dashes lit by cold LED light. But here, the wave is abstract, algorithmic, almost digital. At its base: a jagged silhouette echoing the island of Hashima, the abandoned Japanese mining city, ghost town of industrial ambition.

The curvature of the wave mirrors the annual growth charts of the GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). It is a tsunami of compounded value, a form of economic violence rendered with poetic finesse. The light animates the lines like stock movements, evoking both seduction and menace.

Hashima Dead City is a monument to obsolescence. What once rose in the name of progress now lies sunken beneath technological acceleration. The wave will crash. The city has already disappeared. Only the metrics remain—lit and suspended.

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Monsters

IA fake faces x no sense

Engraving on Plexi + Blue light Led – 30 x 20 cm

Douze visages spectraux s’alignent tels des apôtres numériques — figures d’une nouvelle religion, codée en pixels et en probabilité. Aucun de ces individus n’existe. Leur dieu ne se voit pas. Générés par une IA d’avant l’ère ChatGPT&co lancée par un lanceur d’alerte issu de la Big Tech, ces portraits visaient à dénoncer la montée en puissance de l’illusion générative. Ici, ils reviennent privés de tous leurs sens : pas d’yeux, pas d’oreilles, pas de bouche — aucune entrée, aucune sortie.

Monsters transfigure ces ensembles de données anonymes en icônes sacrées et vides. Illuminées par une lumière LED bleue, les gravures suggèrent une transcendance — mais n’offrent que l’absence. Il ne s’agit pas de présence divine, mais de vacuité synthétique. Ces « apôtres » ne prêchent pas — ils ne voient rien, n’entendent rien, ne disent rien.

Ce sont les figures de remplacement d’un futur où l’humain est simulé, indexé, effacé — et vénéré comme artefact.

Twelve (like apostle) spectral faces line up like digital apostles—figures of a new religion, one coded in pixels and probability. None of these individuals exist. Generated by a pre-ChatGPT-era AI launched by a Big Tech whistleblower, these portraits were meant to denounce the rising power of generative illusion. Here, they return stripped of all senses: no eyes, no ears, no mouths—no way in, no way out.

Monsters transfigures these anonymous datasets into sacred, vacant icons. Illuminated by blue LED light, the engravings suggest transcendence—but offer only absence. This is not divine presence, but synthetic vacancy. The “apostles” here don’t preach—they observe nothing, hear nothing, say nothing.

They are placeholders for a future where the human is simulated, indexed, erased—and worshipped as artifact.

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Addictions

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I am your product

Pigeons x Internet users categorization

Quand vous ne payez pas pour un produit, c’est que vous êtes le produit.
Les utilisateurs d’Internet sont devenus dépendants de leur fil personnalisé.

Un essaim de pigeons pixellisés bat des ailes avec régularité, reflété et démultiplié en taches numériques abstraites. Au premier regard, ce sont des oiseaux. Au second, ce sont des usagers — conditionnés, catégorisés, convoqués par une main invisible. Le grain jeté n’est pas de la nourriture, mais du contenu. Ce qui suit est mécanique : attraction, alignement, addiction.

Le chœur commence : « Nous sommes votre produit » — une ritournelle aussi absurde que précise. Les pigeons incarnent chacun de nous, attirés dans le flux, personnalisé, optimisé, monétisé. La voix de l’algorithme devient la faim du troupeau.

Puis vient la supplique finale : « Please feed us. »
Ce qui commence comme une récompense se termine en dépendance. L’humain devient pigeon. Le pigeon devient prototype. Et la boucle ne s’arrête jamais.

Une allégorie condensée du design prédictif et de la faim comportementale.

When you do not pay for a product, you may be the product. Internet users became addicted to their personnalized feed

A swarm of pixelated pigeons flutters rhythmically, mirrored and multiplied into digital inkblots. At first glance, they are birds. At second, they are users—conditioned, categorized, and summoned by a hand they cannot see. The grain thrown is not food, but content. What follows is mechanical: attraction, alignment, addiction.

The chorus begins: “We are your product”—a chant as absurd as it is accurate. The pigeons stand in for all of us, lured into the feed, personalized, optimized, monetized. The voice of the algorithm is now the hunger of the flock.

Then the final plea: “Please feed us.”
What begins as reward ends in dependency. The human becomes pigeon. The pigeon becomes prototype. And the loop never ends.

A compressed allegory of predictive design and behavioral hunger.

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Bodies Engraving Installation Tech for good

The Bride II

Hair x Brownian motion x Sorrow

Led light engraving on plexiglass – 30 x 40 cm

Une masse spectrale de lignes en cascade évoque une crinière lumineuse — dense, indomptable, presque céleste. Mais cette chevelure n’a pas de visage. Sa brillance est anonyme, sa perfection désincarnée. Elle s’élève comme de la fumée ou une charge électrostatique, une poussée brownienne d’angoisses invisibles.

Ici, la beauté n’est pas un choix, mais une pression. Une apparition digitale sculptée par les attentes du flux. Dans cette œuvre, la féminité monumentale devient spectrale — une silhouette conçue pour être regardée, pas pour exister. Le bruit visuel vibre doucement à chaque like silencieux, à chaque scroll.

Le résultat n’est pas la sérénité, mais le tremblement.

La mise en lumière de la gravure résonne tel un flash, tels les feux de la rampe

A ghostly mass of cascading lines evokes a glowing mane—dense, unruly, almost celestial. But this hair has no face. Its brilliance is anonymous, its perfection disembodied. It floats upward like smoke or static electricity, a Brownian surge of invisible anxieties.

Here, beauty is pressure, not choice. A digital apparition sculpted by the expectations of the feed. In this piece, the monumental femininity becomes spectral—a silhouette built for gazes, not for grounding. The visual noise vibrates softly with every silent like, every scroll. The result is not serenity, but tremor. Beneath the sheen lies exhaustion.

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The Bride

Light engraving with blue Led – 30*20 cm

J’ai utilisé un bracelet connecté pour suivre pendant 30 jours les principales données biométriques que mon corps pouvait produire. De nombreuses améliorations de santé pourraient théoriquement découler de cette collecte — ou pas — surtout avec l’ajout d’une couche d’intelligence artificielle.

Ce dessin minimaliste a été généré à partir de ce suivi : fréquence cardiaque, durée du sommeil, distance quotidienne parcourue. Chaque trio de lignes représente une journée : une lune pour le sommeil, un cœur pour le rythme cardiaque, une empreinte pour le mouvement. Trente jours, trente récits muets — cartographiés sans mots.

La géométrie semble propre, rationnelle. Mais la grille révèle autre chose : des rythmes de fatigue, un repos inégal, une anxiété discrète en mouvement. Malgré les promesses de santé optimisée, les données racontent une autre histoire — celle d’une surveillance déguisée en soin de soi, d’algorithmes qui promettent des éclairages mais récoltent des routines.

The Walking Sleeper trace une frontière entre le soi quantifié et le soi marchandisé.
Un journal sans narration.
Une vie réduite à des signaux.
De la beauté dans la retenue — mais une inquiétude profonde dans le silence.

Une cascade de filaments lumineux, suspendue dans un cadre de silence. Ce n’est pas un voile — c’est un torrent capillaire, fluide selon une logique brownienne, encodé dans la lumière. The Bride reste immobile, sans visage, définie uniquement par sa présence intangible. Son identité est perdue, son mouvement simulé. Son chagrin, en revanche, est bien réel.

L’œuvre évoque le cercle vicieux entre apparence et réseaux sociaux. La chevelure devient donnée — filtrée, façonnée, jugée. Une métaphore visuelle de la féminité numérique, de la comparaison constante et de la perte de soi. La lumière bleue n’a rien de paisible : c’est la lueur froide d’un écran, la nuit.

The Bride est à la fois intime et systémique. Derrière la douceur se cache une donnée brutale : 38 % des adolescentes se sentent plus mal dans leur peau après avoir été exposées à Instagram. Ce n’est pas juste de la lumière. C’est une érosion émotionnelle, une tristesse éditée, un dommage numérique — rendu silencieusement beau.

A cascade of luminous filaments, suspended in a frame of silence. This is no veil—it’s a hair-like torrent, flowing in Brownian randomness, encoded in light. The Bride stands still, faceless, defined only by her intangible presence. Her identity is lost, her movement simulated. Her sorrow, however, is very real.

The work evokes the troubling feedback loop of social media and appearance. Hair becomes data—filtered, shaped, judged. A visual metaphor for digital femininity, comparison, and loss of self. The blue light isn’t serene; it’s the cold glow of a screen at night.

The Bride is both intimate and systemic. Behind the softness lies a hard statistic: 38% of teenage girls feel worse about themselves after being exposed to Instagram. This isn’t just light. It’s emotional erosion, curated sadness, and digital damage—made quietly beautiful.

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The walking sleeper

My heart rate x night duration x number of kms for one month

Drawing – 30×20 cm

J’ai utilisé un bracelet connecté pour suivre pendant 30 jours les principales données biométriques que mon corps pouvait produire. De nombreuses améliorations de santé pourraient théoriquement découler de cette collecte — ou pas — surtout avec l’ajout d’une couche d’intelligence artificielle.

Ce dessin minimaliste a été généré à partir de ce suivi : fréquence cardiaque, durée du sommeil, distance quotidienne parcourue. Chaque trio de lignes représente une journée : une lune pour le sommeil, un cœur pour le rythme cardiaque, une empreinte pour le mouvement. Trente jours, trente récits muets — cartographiés sans mots.

La géométrie semble propre, rationnelle. Mais la grille révèle autre chose : des rythmes de fatigue, un repos inégal, une anxiété discrète en mouvement. Malgré les promesses de santé optimisée, les données racontent une autre histoire — celle d’une surveillance déguisée en soin de soi, d’algorithmes qui promettent des éclairages mais récoltent des routines.

The Walking Sleeper trace une frontière entre le soi quantifié et le soi marchandisé.
Un journal sans narration.
Une vie réduite à des signaux.
De la beauté dans la retenue — mais une inquiétude profonde dans le silence.

I used my wrist bracelet to monitor during 30 days precisely my main body metrics that it could capture. Lots of health improvements could be performed thanks to the collection of all these personal data & A.I on top of this….or not!

This minimalist drawing was generated from one month of biometric tracking—captured through a wrist device that monitored heart rate, sleep duration, and daily distance walked. Each trio of lines encodes a day: a moon for sleep, a heart for pulse, a footstep for movement. Thirty days, thirty silent stories—mapped without words.

The geometry seems clean, rational. But the grid reveals more: fatigue rhythms, uneven rest, quiet anxiety in motion. Despite the promise of optimized health, the data tells another story—one of surveillance disguised as self-care, and algorithms promising insight but harvesting routine.

The Walking Sleeper draws a boundary between the quantified self and the commodified self. A diary without narrative. A life reduced to signals. Beauty in restraint—but disquiet in the silence.

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And I’m sorry for this

Z. public apologies at American Congress recording

Ink of museum rubish – 15×100 cm

Cette œuvre visualise les excuses publiques de Z. devant le Congrès américain — non par les mots, mais par la forme sonore. La gravure reproduit exactement l’onde audio de sa phrase : « …and it was my mistake… » Chaque pic est une déchirure de fréquence, chaque creux une rupture de ton, une hésitation, ou une trace de culpabilité — sincère ou calculée.

Sous cette ligne froide, silencieuse, plane une bande-son fantôme : des notes de piano imaginées, qui suggèrent honte, stratégie et orchestration médiatique. Un rythme de tristesse qui n’appartient pas au locuteur, mais à ceux qui ont été touchés. Le piano ne joue pas. Et pourtant, on l’entend.

And I’m Sorry for This Z recontextualise les excuses technologiques scénarisées comme à la fois spectacle et trace — où la voix devient artefact, et le repentir, un bruit mesurable.
L’œuvre interroge : que signifie dire « pardon » quand même la contrition est programmée ?

Un monument au regret fabriqué,
et à l’impossibilité de la sincérité
à l’ère du capitalisme de surveillance.

This piece visualizes the public apology of Z. before the U.S. Congress, not in words—but in waveform. The engraved shape is the exact audio transcription of his voice uttering: “…and it was my mistake…” Each spike is a frequency tear, each dip a rupture of tone, hesitation, or guilt—real or performed.

Beneath the cold line of sound lies a haunting soundtrack: silent, imagined piano notes that evoke shame, calculation, and PR orchestration. A rhythm of sadness that doesn’t belong to the speaker but to those affected. The piano doesn’t play. But we hear it.

And I’m Sorry for This Z reframes a scripted tech apology as both spectacle and trace—where voice becomes artifact, and repentance becomes measurable noise. It asks: what does it mean to say sorry when everything—including contrition—is engineered?

A monument to engineered regret, and the impossibility of sincerity in the age of surveillance capital.

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Do not touch

Endangered species x distorted mobile notifications

“Cachez ce sein que je ne saurais voir”

Flottant comme des coraux mous ou des algues gélatineuses, ces formes fragiles ondulent doucement dans des eaux sombres, entraînées par des courants invisibles — algorithmiques. Chaque élément est animé par un rythme circulaire, asynchrone : trop proche pour être ignoré, trop éloigné pour établir un lien. Le paysage sonore évoque la vie abyssale : des sons de notifications mobiles, ralentis, déformés, immergés jusqu’à devenir des bulles émises par une créature invisible.

Do Not Touch efface la frontière entre extinction naturelle et saturation numérique. Les coraux deviennent une métaphore : nous protégeons les récifs, mais négligeons l’esprit humain — qui se dissout dans un silence comparable. Ces organismes spectraux reflètent la psyché connectée : surstimulée, isolée, flottant dans un espace sans contact réel.

L’œuvre suggère que l’économie de l’attention est aussi un problème écologique — fait d’érosion émotionnelle, de surcharge sensorielle, d’asphyxie cognitive.
Le récif est numérique.
L’espèce menacée, c’est nous.
Et l’avertissement est limpide :
ne touchez pas, ne scrollez pas, ne détournez pas le regard.

These corals are animated with random and circular motions by invisible currents, barely touching each others. Distorted mobile notifications sounds like fish noises in deep waters. Sometimes, more attention is paid to endangered species than to human beings mental health…

Floating like soft corals or gelatinous algae, these fragile forms pulse gently in dark waters, swayed by unseen algorithmic currents. Each is animated in circular, asynchronous rhythm—too close to collide, too distant to connect. The accompanying sound mimics deep-sea life: mobile notification pings, slowed, bent, and submerged until they resemble bubbles from a creature we can’t see.

Do Not Touch collapses the boundary between natural extinction and digital saturation. The corals become a metaphor: we protect reefs, but neglect the human mind—dissolving in a similar silence. These spectral organisms echo the overstimulated, isolated psyche of the connected user.

This work suggests that our attention economy is an ecological issue—one of emotional erosion, sensory overload, and cognitive suffocation. The reef is digital. The endangered species is human. And the warning is clear: don’t touch, don’t scroll, don’t look away.

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Burning Techs

Top web & innovation technologies x Synthetic voice x Fire burning

Depuis plus de vingt ans, chaque nouvelle technologie web est vendue comme la prochaine révolution, dans un cycle non vertueux où les individus ne sont plus que des utilisateurs — souvent sans comprendre qu’ils sont en réalité le produit, ou pire, la principale source d’enrichissement de ceux qui poussent à une adoption technologique accélérée.

Burning Techs est une descente hypnotique dans ce cycle de techno-évangélisme. Sur un flux glitché de flammes noir et blanc, les noms des révolutions numériques passées et présentes — Web3, Bitcoin, IA, Blockchain, Streaming, Mobile, Crypto, AR — défilent en langue étrangère en mode crypté, accéléré, illisible. Derrière l’opacité, une voix synthétique murmure, comme pour vendre un salut.

Mais ce n’est pas une utopie.
C’est un brasier.
Un rituel où la promesse remplace la compréhension, et où la vitesse écrase l’éthique.
La flamme n’éclaire pas — elle consume.

Chaque “next big thing” devient un bûcher, et derrière chaque lancement, une transaction silencieuse :
les utilisateurs sont transformés en données brutes, puis en revenu.

Burning Techs révèle cette boucle infernale — un marché de la distraction déguisé en progrès.
Il ne s’agit pas de décrypter les mots.
Il faut sentir la chaleur.
La tech brûle.
Et personne ne tient l’extincteur.

Each web technology since more than 20 years is marketed like the next hot big thing and disruption, in a non virtuous cycle where people are just considered as users and they may do not understand that they are the product, or worst the main source of enrichment of these people pushing hardly for a speed techno adoption.

Burning Techs is a hypnotic descent into the techno-evangelism cycle. Over a glitchy stream of black-and-white flames, the names of past and present digital revolutions—Web3, Bitcoin, AI, Blockchain, Streaming, Mobile, Crypto, AR—are flashed in encrypted in foreign language, accelerated and unreadable. Behind the opacity: a synthetic voice speaks softly, as if selling salvation.

This isn’t utopia. It’s a bonfire. A ritual where hype replaces understanding, and speed overrides ethics. The flame doesn’t illuminate—it consumes. Each “next big thing” becomes a pyre, and behind every launch, a silent transaction: users turned into raw data, then into revenue.

Burning Techs exposes this infernal loop—a market of distraction posing as progress. The viewer is not asked to decode the words, but to feel the heat. Tech is burning. And no one’s holding the extinguisher.

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I like you

Tear drops & rain x Main social rewards x Flash lights

Des gouttes de pluie tombent comme des larmes, éparses mais synchronisées, tandis que des flashs d’appareil photo éclatent sur l’écran — n’éclairant rien d’autre qu’un instant d’approbation éphémère.
I Like You met en scène la chorégraphie de la validation sociale : une tempête numérique où les louanges ne pleuvent pas pour nourrir, mais pour asservir.

Une voix synthétique récite en boucle des compliments algorithmiques : « Tu es incroyable », « Tellement fier·e de toi », « Magnifique » — fragments d’affirmation publique conçus pour déclencher des décharges de dopamine. Cette affection manufacturée reflète les mécanismes de l’engagement sur les réseaux sociaux, où la flatterie devient feedback, et le feedback devient monnaie.

Sous cette tempête scintillante, une vérité plus sombre affleure : des études montrent qu’un tiers des adolescents se sentent plus mal après avoir consulté leurs flux. Le flash aveugle. Les larmes tombent. Et dans ce silence surexposé, l’utilisateur se noie — en souriant.

Ce n’est pas de la pluie.
C’est une récompense.

La course sans recul au like.
Et elle tombe toujours vers le bas.

Social reward is one of the main engine propulsing social networks growth. People addiction also come from the dopamine shot they receive when they are publicly congratulated. Some social studies, ignored by social network owners, show that around one tier of teenagers may feel depressed having checked their social network flows.

Raindrops fall like tears, scattered and synchronized, while camera flashes erupt across the screen—illuminating nothing but fleeting approval. I Like You stages the choreography of social validation: a digital storm where praise rains down, not to nourish, but to addict.

A synthetic voice recites a loop of algorithmic compliments: “You’re amazing,” “So proud of you,” “You look stunning,”—fragments of public affirmation designed to feed dopamine spikes. This manufactured affection echoes the mechanisms behind social media engagement, where flattery becomes feedback, and feedback becomes currency.

Beneath the glittering storm, a darker reality emerges: studies show that one third of teens feel worse after scrolling. The flash blinds. The tears fall. And in this hyperexposed silence, the user drowns—smiling.

This is not rain. It’s reward. And it always falls down.

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Ice Flows

Ice flow x Top tech leaders mantras

Cette vidéo critique profondément les mythologies entrepreneuriales propagées par la culture start-up mondiale, en les comparant à la fonte des glaces : lente, inexorable, destructrice. L’oeuvre Ice Flows ne se contente pas d’illustrer une analogie visuelle entre idéologie technologique et crise climatique — elle les relie comme deux formes d’effondrement systémiques, portées par les mêmes mécanismes d’aveuglement collectif et d’auto-illusion.

Les slogans répétés — Fail fast, Disrupt everything, Fake it till you make it ….— deviennent ici des prières toxiques, récitées en boucle par des générations d’entrepreneurs hypnotisés par la réussite de quelques figures emblématiques, sans voir le vide qu’elles laissent derrière elles. Ces mantras, loin d’être moteurs d’émancipation, sont perçus comme des forces d’érosion mentale, sociale et écologique.

Le dispositif visuel — des nappes glaciaires qui se fissurent au rythme de ces injonctions — exprime avec une précision troublante l’impact cumulatif de ces idéologies : elles transforment l’ambition en ravage, la performance en autodestruction. L’innovation n’est plus un projet collectif, mais une course solitaire vers l’irréversible.

Ce travail agit comme un chant funèbre : celui d’un monde qui se vend comme disruptif, mais ne fait que répéter les mêmes schémas d’accélération aveugle et de dépossession humaine.

Tech worldwide community and innovative leaders are raising start-up founders with entrepreneurial & success insane mantras. Most of these mantras focused on success and self made man may have no consideration for human impacts of these innovations. These echoing entrepreneurs perpetuate the cycle indefinitely. The whole process where newbies try to imitate tech leaders cause they became rich rapidly seems like for ice flows totally irreversible and devastating for human beings.

On screen, melting ice sheets ripple under the weight of invisible forces—rivers of time, ambition, and ideology. Layered across these glacial surfaces are the sacred incantations of the startup world: “Fail fast,” “Disrupt everything,” “Fake it till you make it.” Mantras looped by founders, mentors, and digital prophets like a hypnotic tide.

In Ice Flows, Clear Shadows draws a stark parallel between climate collapse and ideological dogma. Both are irreversible. Both are sold as progress. Both leave devastation in their wake.

The animation deconstructs these mantras into visual noise, their repetition forming cracks in the visual ice—a landscape of aspiration eroding itself. The tech community, in its obsession with speed and scale, forgets that what melts cannot be rebuilt. This piece is not just about innovation. It’s about what innovation melts through.

A glacial requiem for the myth of the self-made man.

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Automation Featured Tech for good Video

FOMOuse

Social network scrolling x notifications x anxiety breath 

Video

Le scroll infini, les notifications sociales et le FOMO (fear of missing out) génèrent de l’anxiété chez la majorité des accros aux réseaux sociaux — et désormais chez une part croissante de la population. Au lieu d’éveiller à l’instant présent, les sons de notification détournent l’attention de la réalité. Cette vidéo a été générée à partir du mouvement réel de la souris de l’artiste pendant une session compulsive sur une plateforme sociale.

FOMOUSE est une cartographie de la panique. Conçue à partir de la trajectoire réelle de la souris, l’œuvre documente ce que fait le corps sous pression algorithmique. Ce que l’on voit : du flou — fragments d’interface, textes coupés, boutons, chiffres. Ce que l’on entend : pire encore. Des sons de notifications transformés en gongs de temple, un battement de cœur qui s’accélère à chaque scroll.

L’effet est claustrophobique. Saturation d’informations. Aucune respiration. Les images ne communiquent plus — elles s’accumulent. Le spectateur ressent le poids du FOMO non comme une idée, mais comme un tremblement somatique, traversé par la saturation visuelle.

FOMOUSE ne simule pas Internet. Il en restitue le coût physique : l’anxiété du manque, la montée puis la chute de dopamine, l’illusion de présence.
Il n’y a pas de fin, pas de sommet.
Seulement du mouvement.
Seulement une angoisse.
Vous ne naviguez pas.
On est en train de naviguer en vous.

Social infinite crawling, social notifications and Fomo (fear of missing out) may generate anxiety for most of social network addicts and a growing part of the population. Instead of awakening people to present instant like gongs, social notifications sounds are diverting them from reality. This video is generated with the exact motion of the area around my mouse while scrolling one of my social network.

FOMOUSE is a cartography of panic. Generated from the artist’s actual mouse trajectory during a compulsive scroll session on a social platform, the video documents what the body does under algorithmic pressure. What we see is blur—interface, text fragments, play buttons, numbers. What we hear is worse: notification sounds distorted into temple gongs, and a heartbeat that speeds up with every scroll.

The effect is claustrophobic. Information overload. No breath. The images no longer communicate—they accumulate. The viewer feels the weight of FOMO not as a concept, but as a somatic tremor, pulsing through visual saturation.

Rather than simulate the internet, FOMOUSE replicates its physical cost: the anxiety of missing out, the dopamine crash, the illusion of presence. There’s no end, no climax. Only motion. Only dread.
You are not browsing. You are being browsed.

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Lacrima Rea

Microscopic Lacrima x Coins shape x Rain / Tears

Les réseaux sociaux génèrent d’immenses profits pour leurs propriétaires, mais bien souvent une profonde tristesse pour leurs utilisateurs. À la manière d’une spirale à la Modern Times, les « lacrima coins » tournent encore et encore, avant de revenir inlassablement à leur point de départ. Des études scientifiques ont montré que chaque larme observée au microscope possède une structure unique selon l’émotion qui l’a produite.

Quatre disques rotatifs — à première vue, des pièces antiques. Mais dans Lacrima Capital, il ne s’agit pas de monnaies impériales. Ce sont des larmes humaines vues au microscope, cristallisées et classées selon l’émotion qui les a façonnées : chagrin, colère, soulagement, impuissance.

Inspiré d’études scientifiques réelles révélant que chaque type de larme laisse une empreinte moléculaire distincte, Clear Shadows transforme ces résidus invisibles en jetons circulants — gravés de souffrance, mis en rotation comme des engrenages. Le mouvement mécanique est accompagné du son d’une pluie continue : non pas apaisante, mais orageuse, oppressante.

Ces « pièces-larmes » incarnent la manière dont les réseaux sociaux capitalisent les émotions : le chagrin devient signal, la vulnérabilité devient produit, chaque larme un point de données dans une spirale monétisée.

Le système boucle. Les roues tournent.
La tristesse alimente la machine.

Et quelque part, quelqu’un s’enrichit à chaque fois que nous « pleurons ».

Social networks generate a lot of cash for their owners, but most of the time a lot of sadness for their users. Like a kind of Modern Times spiral, the lacrima coins are turning around and around, before coming back to the same departure position. Scientific studies observed that each microscopic view of a lacrima has specific forms depending on the cause of the tears.

Four rotating discs—at first glance, ancient coins. But in Lacrima Capital, these aren’t currencies of empire. They are microscopic views of human tears, crystallized and categorized by the emotions that shaped them: grief, rage, relief, helplessness.

Inspired by real scientific studies revealing that each type of tear leaves a distinct molecular imprint, Clear Shadows transforms these invisible residues into circulating tokens—engraved with suffering, spun like gears. The mechanical rotation is accompanied by the sound of rainfall, evoking not comfort but a storm of exploitation.

These “lacrima coins” echo the capitalization of emotion by social networks: sorrow becomes signal, vulnerability becomes product, every tear a data point in a monetized spiral.
The system loops. The wheels turn. The sadness feeds the machine.

And somewhere, someone gets richer every time we “cry”.

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Featured Green Tech for good

Winter is coming

Data cloud mapping

Ink on paper – 30 x 40 cm

Comme un flash lumineux ou un volcan en éruption, ce dessin repose sur la cartographie réelle des centres de données mondiaux et des flux entre les principales infrastructures de stockage cloud.

Apparaissant comme un glacier fracturé, un éclair ou une cicatrice neuronale, Winter Is Coming trace la géographie concrète du cloud et des data centers à l’échelle planétaire. Chaque ligne représente un flux de données, chaque nœud un point d’hyper-concentration — presque toujours localisé dans le Nord global.

Le résultat est à la fois abstrait et glaçant : une cartographie de la fragilité numérique, qui révèle l’architecture invisible soutenant notre quotidien connecté. Sous la métaphore hivernale se dissimule un avertissement discret : à mesure que les tensions géopolitiques s’intensifient et que les monopoles d’infrastructure se renforcent, ce réseau devient un point de pression — non seulement pour le stockage, mais pour le contrôle, la vulnérabilité, l’opacité.

Winter Is Coming évoque à la fois l’effondrement et la consolidation. À l’heure de l’angoisse climatique et de l’accélération technologique, l’œuvre nous rappelle que même le cloud a une géographie — et qu’elle est tout sauf équitable.

Like a flash light or erupting volcano, this drawing is based on main cloud storage and data centers positionnings and data flows between them.

Appearing like a fractured glacier, a flash of lightning, or a neural scar, this drawing traces the real-world geography of cloud storage and global data centers. Every line represents a data flow, every knot a point of hyper-concentration—most often in the global North.

The result is both abstract and chilling: a cartography of digital fragility, revealing the invisible architecture that powers our daily lives. Beneath the metaphor of winter lies a quiet warning: as geopolitical tensions rise and infrastructural monopolies grow, this network becomes a pressure point—not only of storage, but of control, vulnerability, and opacity.

Winter Is Coming echoes both collapse and consolidation. In the age of climate anxiety and techno-acceleration, it reminds us that even the cloud has a geography—and it is not evenly distributed.

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Automation Bodies Featured Tech for good Video

Gluetton

Mobile notification x Artist hands while scrolling x Flash Lights

Ce glouton est une vidéo miroir de mes propres mains en train de scroller indéfiniment les fils d’actualité des réseaux sociaux. Récompenses sociales, murs infinis, notifications : ces mécanismes, inventés par les concepteurs des plateformes, sont les outils les plus efficaces pour capter la bande passante mentale et maintenir les utilisateurs captifs — générant ainsi des profits colossaux.

Le monstre ne dort jamais très longtemps.
Il s’éveille dès que les notifications s’emballent.

Comme une entité vorace, The Glutton se nourrit du geste répétitif, de la tension musculaire, de la dépendance gestuelle. Ce n’est pas l’écran qui est filmé, mais ce qu’il fait au corps — aux mains qui glissent, se crispent, cliquent sans fin.
La vidéo reflète moins une activité que sa ritualisation : un automatisme sans contenu, une chorégraphie imposée par l’économie de l’attention.

Ce glouton, c’est le miroir de notre fatigue numérique.
Et il grossit à chaque scroll.

This glutton is a mirroring video of my hands while scrolling indefinitely social networks walls. Social rewards, infinite walls and notifications, invented by social networks creators are the best ways to capture brain bandwith and keep people glued to their services and thus generate cash massively. Like a monster this glutton awakes once notifications accelerate.

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Bodies Featured Tech for good Video

Nomophobia

Tears / rain drops x Aspiration x Anxiety breath

Nomophobia désigne cette angoisse contemporaine : la peur d’être séparé de son téléphone mobile.

Cette installation vidéo simule un état de suffocation anxieuse. À première vue, la surface semble paisible — des gouttes de pluie glissent lentement sur une vitre. Mais à mesure que la boucle progresse, la respiration au centre devient irrégulière, presque convulsive. Ce qui était calme se transforme en une inspiration syncopée, accélérée. Un monstre silencieux — ni présent, ni visible — semble aspirer tout vers le vide. Les gouttes deviennent des larmes, le rythme devient détresse.

Le titre fait écho à une pathologie moderne : l’absence de téléphone devient un manque émotionnel, comme une extension du soi perdue. L’œuvre explore les signes précoces de cette dépendance, à travers ses manifestations physiques : souffle, humidité de la peau, pulsation. On anticipe la panique avant même qu’elle n’explose.

Le centre, qui respire comme un poumon mécanique, incarne l’illusion de sécurité que procurent ces objets qui gouvernent désormais notre calme.
Mais ce souffle, devenu court et rapide, rappelle une vérité :
Même dans la poche, le téléphone ne suffit pas.

Nomophobia is a kind of fear of being separated from its mobile phone

This video installation simulates a state of anxious suffocation. At first glance, the surface appears peaceful—raindrops softly clinging to a windowpane. But as the loop progresses, the breathing at the center becomes erratic, almost convulsive. What was calm becomes an accelerated, syncopated inhale. A silent monster—neither present nor visible—seems to pull everything toward the void. The drops become tears, the rhythm becomes distress.

The title “Nomophobia” refers to the modern pathology of being without one’s phone—an emotional void, an extension of the self gone missing. This piece explores the early signs of that dependency, through physical manifestations: breath, skin moisture, pulse. We anticipate the panic before it unfolds.

The center, which breathes like a mechanical lung, embodies the illusion of safety granted by devices that now govern our calm. But the breath, sped up and shallow, makes it clear: even in our pocket, the device is never enough.

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Automation Bodies Installation Sculpture Video

Puppets

Magnetic motion x dancing antic statues x brownian motion x disk sound

Ces marionnettes métalliques suspendues s’inspirent des statues antiques et sont animées par des aimants, produisant un mouvement de rotation chaotique et aléatoire. Leur agitation mécanique, imprévisible, crée une chorégraphie de proximité sans contact.

À l’image des réseaux sociaux, ces figures interagissent à distance : elles s’approchent, s’influencent, s’observent — mais ne se touchent jamais. Chacune reste enfermée dans son axe, comme dans une bulle algorithmique.

L’œuvre met en scène l’illusion de lien : une société de silhouettes agitées, connectées sans intimité, actives sans ancrage.
Le mouvement est continu, mais stérile.
Comme si le chaos social était devenu une fonctionnalité.

These hanged metallic puppets are inspired from antic statues and are animated thanks to magnets, thus creating a chaotic random rotation motion. Like for social networks, puppets have distant interactions and can not touch each others.

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Automation Featured Green Tech for good Video

Bubbles

Deep diving x mobile notification x Gun shot x Flash lights

Les notifications mobiles peuvent rendre fous, anxieux, dépressifs… Les individus y cherchent des récompenses sociales, des connexions, un signe qu’ils existent aux yeux des autres — mais restent souvent désespérément seuls face à leur écran.

Dans cette œuvre, des bulles d’air isolées flottent aléatoirement vers la surface, comme autant d’attentes suspendues. À chaque explosion de notification, une bulle éclate : fragile, fugace, inaudible… jusqu’à ce que le rythme s’emballe.

Plus la scène plonge, plus les notifications s’accélèrent, jusqu’à ce que leur son se métamorphose en détonation sèche — un coup de feu. Ce crescendo sonore marque la bascule : la recherche de lien se retourne en violence, la connexion promise devient attaque.

Ce n’est plus une interface.
C’est un espace de tension.
Et chaque ping est une pression de plus dans la chambre close de la solitude numérique.


Mobile notifications may make people crazy, anxious, depressed…they are seeking for social rewards and connections but often remain desesperatly alone in front of their screens. Isolated air bubbles are floating randomly towards surface once mobile notifications burst. Whereas the scene is diving deeper and deeper, notifications accelerate till transforming their sound into a gun shot.

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Featured Tech for good Video

I hate you

Main hatred sentences x storm x synthetic voice

Les réseaux sociaux sont aujourd’hui l’un des principaux terrains d’expression de la haine — souvent sous couvert d’anonymat. Ils permettent aux haters de se répandre sans filtre, sans conséquences immédiates, dans un espace conçu pour maximiser la diffusion, pas la responsabilité.

Insultes, menaces, harcèlement, diffamation : cette haine en ligne engendre des conséquences bien réelles — maladies psychiques, dépressions, suicides, ruptures, violences, radicalisations. Ce qui hier aurait été contenu dans des cercles privés ou désamorcé par la distance, devient aujourd’hui viral, amplifié par les algorithmes et la logique du buzz.

La haine ne naît pas des réseaux sociaux.
Mais elle s’y propage comme un incendie dans une structure prévue pour brûler vite.

Les plateformes ne sont pas neutres : elles facilitent, amplifient, monétisent cette violence émotionnelle.
Ce ne sont pas seulement des outils. Ce sont des accélérateurs de catastrophe sociale.
Et chaque commentaire haineux partagé, chaque « like » sous un contenu toxique, alimente une machine qui transforme la douleur humaine en flux.

Social networks are one of the main places where haters can express themselves, often anonimously, causing sickness, depressions, suicides, conflicts,…Hatred spread rapidly, creating social disasters and may not have occured without social networks as facilitators.

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Automation Bodies Featured Tech for good

Faketrue people

28 masks inspired by deep fake faces

Ink on paper – 30 x 40 cm

Ces 28 masques forment une galerie silencieuse d’identités générées — et immédiatement vidées de leur humanité. Produits à partir de visages synthétiques créés par intelligence artificielle (deep fake), ils présentent d’abord une illusion troublante de réalisme : proportions parfaites, lumière flatteuse, visages crédibles. Mais chaque regard a été effacé, chaque bouche éliminée, chaque oreille gommée. Il ne reste que des enveloppes.

Ce processus d’annulation transforme l’image en masque : ce n’est plus un portrait, c’est une façade. Sans organes sensoriels, ces figures ne voient rien, n’entendent rien, ne parlent pas. Elles incarnent l’ère post-relationnelle où la ressemblance suffit, et où l’émotion est simulée sans origine.

L’œuvre interroge : que reste-t-il d’un visage quand on lui retire la possibilité d’interagir ? Que devient une humanité sans échange, sans mémoire, sans altérité ? Ces masques sont beaux, peut-être. Mais ils ne nous regardent pas. Ils nous ignorent. Comme les algorithmes qui les ont créés.

These faces have been conceived first thanks to an artificial intelligence able to generate randomly real-like faces of non existing people; then eyes, mouth, noses and ears have been removed for the final version of the drawing.

Drawing & graving on plexiglass – 30×20 cm

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Automation Featured Tech for good

Modern Times

Boehringer metabolics

Drawing – 30×20 cm

Ce fragment réinterprété de la célèbre carte métabolique Boehringer ne vise plus à expliquer, mais à désorienter. Ce qui, dans le schéma original, représentait l’élégance et la précision des processus biochimiques devient ici une architecture close, en surcharge, sans issue. Les chemins de transformation du glucose, de l’ATP, ou des acides aminés semblent tourner à vide, piégés dans des boucles auto-référentielles.

Le clin d’œil au film Modern Times de Chaplin n’est pas anodin : dans cette œuvre aussi, l’humain est absorbé par une mécanique trop grande pour lui, broyé par le rythme d’une chaîne de production. Ici, c’est la cellule elle-même qui devient usine. Le vivant n’est plus mouvement, mais maintenance. L’énergie ne circule plus — elle stagne, ou s’épuise à reproduire des motifs absurdes.

Certaines spirales s’ouvrent comme des vertiges. D’autres s’enroulent sur elles-mêmes jusqu’à l’asphyxie. Le corps est toujours là, quelque part — mais il ne fonctionne plus : il gère, il corrige, il compense. Et dans ce réseau en surcharge, c’est l’idée même de finalité biologique qui s’effondre.

Une cartographie de la fatigue. Un diagramme de la survie automatique.

Boehringer matrix is a kind of chemical explanation of life and metabolics

This piece reinterprets a section of the Boehringer metabolic chart, a scientific diagram meant to represent the chemical reactions at the core of life. But here, the elegant precision of biochemistry is stripped of clarity—turned instead into a chaotic grid of repetitions, spirals, dead ends, and closed circuits.

The title nods to Charlie Chaplin’s iconic film, where man is crushed under the weight of industrial rhythm and mechanized labor. Similarly, this metabolic labyrinth reflects a form of modern biological alienation: life processes reduced to loops, human movement trapped in invisible pathways, and purpose buried beneath over-optimization.

Some spirals here don’t end. Others regress. Amidst the pseudo-functional architecture, the shapes betray confusion rather than flow—entropy instead of energy. The system is alive, but barely breathing.

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Automation Bodies Featured Sciences

Chemical hapiness

Dopamine synthesis process

Drawing – 30×20 cm

Ce dessin reproduit avec minutie les étapes complexes de la biosynthèse de la dopamine — depuis la tyrosine jusqu’à la molécule finale. Mais ce n’est pas une simple illustration scientifique. C’est une cartographie politique et émotionnelle. Car aujourd’hui, cette voie biochimique ne relève plus uniquement de la neurobiologie : elle est exploitée, instrumentalisée, industrialisée.

La dopamine est devenue l’un des leviers majeurs de l’économie de l’attention. Chaque “like”, chaque notification, chaque micro-interaction dans une application est conçu pour provoquer ce pic de récompense, cette micro-jubilation qui incite à rester connecté, à revenir, à consommer. Sans stratégie de stimulation dopaminergique, aucune plateforme ne tiendrait.

Ce schéma moléculaire est donc aussi un plan d’attaque — celui des UX designers, des ingénieurs en captologie, des entreprises qui modèlent nos comportements via ces circuits primitifs. En activant dopamine et noradrénaline, ils ne se contentent pas de susciter du plaisir : ils pilotent nos états mentaux, notre vigilance, notre capacité à apprendre ou à mémoriser.

Ce dessin, apparemment neutre, devient ainsi une image à double fond : à la fois miracle biologique et carte d’exploitation. Une machine à désir, détournée.

This drawing is representing the complex synthesis of the dopamine molecule. Dopamine stimulation is a key element in the user experience optimisation for mobile and service applications providers. This is obvious that without a dopamine shot control strategy, social networks won’t be what they are. Dopamine and noradrenaline are crucial neuromodulators controlling brain states, vigilance, action, reward, learning, and memory processes.

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Bodies Featured Tech for good

The Bride

One tier of teenagers may feel depressed after having checked their favorite social network which is just the perfect place for perfect people sometimes with perfect hairs. This hairy bride is also echoing and inspired by a real brownian motion where particules are colliding randomly.

Drawing & engraving on plexiglass – 30×20 cm

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Automation Bodies Featured Green

Arthropod.e

Hand x radiography x mobile addiction disease

Drawing – 30×20 cm

Ce dessin, inspiré d’une radiographie réelle, révèle une main qui n’est plus outil mais symptôme. Les lignes osseuses sont fidèles, mais la zone centrale — celle qui relie pouce et index — est marquée, soulignée, comme si elle brûlait d’un usage trop intense. Ici naît l’arthrite du XXIe siècle : non pas liée à l’âge, mais à l’interface.

Des scientifiques alertent sur cette nouvelle forme de pathologie articulaire, provoquée par la surutilisation des smartphones. Ce n’est plus l’outil qui épouse la main, mais la main qui se déforme pour s’adapter à l’objet. Le pouce s’épaissit, l’index se crispe, la paume se courbe. Chaque jour, des heures de scroll, de tapotements et de positions statiques entraînent micro-traumatismes, inflammation et douleurs chroniques.

L’image ne montre pas une main malade, mais une main transformée. L’arthrite devient ici une écriture — un signal gravé dans l’os de notre rapport au numérique. Le squelette épouse l’objet, jusqu’à s’y fondre. La technologie devient non seulement un prolongement, mais une altération du corps.

Ce dessin, anatomique et critique, n’interroge pas la dépendance, mais ses traces physiques. Ce n’est plus la main humaine. C’est la main modifiée par usage. Une prothèse inversée, où l’outil déforme l’organique.

Some scientists discovered a new kind of hand arthritis, caused by mobile phone addiction and time spent on such heavy mobile devices. This drawing made is inspired from a hand radiography with a special focus on the arthritis zone. Moreover in some cased it appears that some fingers may be distorted by mobile phone shapes.

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Bodies Featured Green Tech for good

Give me Five

Amoeba x Hand

Drawing – 30×20 cm

En 1965, aux États-Unis, l’amoeba Naegleria fowleri fit les gros titres : une entité microscopique, invisible à l’œil nu, capable de remonter les nerfs olfactifs jusqu’au cerveau pour le consommer, littéralement. En quelques jours, elle détruisait la matière cérébrale, provoquant des décès brutaux, une trentaine cette année-là. Une horreur biologique.

Aujourd’hui, cette figure revient — métaphoriquement — sous une forme bien plus sophistiquée : services numériques “gratuits”, scroll infini, notifications en rafale. Ce ne sont plus les eaux tièdes de lacs stagnants qui abritent la menace, mais nos poches, nos flux, nos interfaces. L’ennemi n’a plus de membrane : il est codé, designé, optimisé pour capter notre bande passante mentale.

Les plateformes qui ont permis l’essor d’internet ne connectent pas — elles consomment. Elles creusent le cortex à coup de récompenses aléatoires, de stimuli visuels, de cycles d’engagement. Ce n’est plus une amibe : c’est une architecture comportementale. Une nouvelle espèce parasitaire, invisible et acceptée. Le cerveau ne fond plus par infection, mais par dissociation, surcharge et distraction constante.

La vraie pandémie cognitive est silencieuse. Elle ne laisse pas de fièvre, mais une incapacité à se concentrer, à créer, à résister. Le cerveau devient terrain d’extraction, et la pensée, matière première.

Ce dessin s’inspire directement d’une radiographie déformée par l’usage intensif des smartphones. On y voit une main droite, tendue, les doigts figés dans une position typique du maintien d’un téléphone. Mais cette main n’est pas pleine : elle est lacunaire, mangée par endroits, presque dissoute dans le vide algorithmique. Les articulations semblent désorganisées, et les os se fondent dans un maillage de données chaotiques.

Le dessin se lit comme une carte : celle d’une pathologie contemporaine encore peu reconnue, née du scroll compulsif et de la saisie répétitive. Des études médicales récentes alertent sur l’émergence de formes d’arthrite et de déformation des doigts liées à l’usage quotidien et prolongé des appareils mobiles.

Cette œuvre ne montre pas simplement une main, mais ce qu’elle devient sous la contrainte d’un design pensé pour capter, faire durer, enfermer.
Les lignes ne suivent pas l’anatomie : elles suivent la douleur.
Ce n’est plus un outil. C’est un symptôme.
Une radiographie de l’attention détournée.
Un squelette façonné par l’écran.

In 1965 in the U.S. there were a dangerous Amoeba bacteria that eat brains and caused more than 30 deaths. Arise of internet is made possible thanks to brain bandwith eater services.

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Home Flowers

GPS tracks x Binary sentence x Flower

Drawing – 30×20 cm

À première vue, une fleur stylisée, délicate. Mais celle-ci ne pousse pas dans la terre : elle éclot sous la surveillance. Chaque pétale est un tracé GPS — les trajets réels, quotidiens, automatisés de l’artiste autour de son domicile, captés sans consentement explicite par une application de cartographie.

Le cœur de la fleur — dense, anguleux, presque blessé — révèle l’attraction gravitationnelle du foyer : des boucles répétées, des allées et venues banales devenues structures de données. En arrière-plan, à peine perceptible, une phrase binaire tourne en boucle : un script fantôme de collecte silencieuse, tapie dans l’infrastructure numérique du quotidien.

Ce qui semble être une abstraction florale est en réalité un diagramme médico-légal de la capture digitale.
L’œuvre pose une question urgente :
Et si nos gestes les plus ordinaires, nos habitudes anodines, nos trajets oubliés, ne nous appartenaient plus — devenus des ombres monétisées ?

Oui, la fleur a éclos.
Mais elle a poussé dans une serre de contrôle.

My daily GPS paths around my home for a few days. G. maps spyed me for years without my explicit consent.

At first glance, a stylised, delicate flower. But this one doesn’t grow in soil—it blossoms from surveillance. Each petal is a GPS path: the real-world, automatic traces of the artist’s movements around their home, tracked without explicit consent by a mapping app.

The central core—dense, angular, almost wounded—maps the gravitational pull of home, repeated daily routes spiralling around it. The background, barely visible, is a binary sentence encoded endlessly: a ghost script of data collection, quietly running in the background of modern life.

What looks like floral abstraction is, in fact, a forensic diagram of digital capture. The artwork confronts the viewer with a pressing question: what if our daily gestures, the most banal habits, the walks we don’t even remember, are no longer ours—but monetised shadows? The flower has bloomed, yes—but it’s one grown in a greenhouse of control.

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Gafaholic

Gafam letters mapping

Drawing 30 x 40 cm

Dans gafaholic, un enchevêtrement de lignes fines et continues semble dessiner un chaos abstrait, organique et indéchiffrable. Pourtant, derrière ce désordre apparent, se cache une structure méthodique : l’artiste a disposé les 26 lettres de l’alphabet autour d’un cercle, puis relié les lettres successives formant les noms des cinq géants du numérique — Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft — les « GAFAM ».

Le résultat visuel est une cartographie mentale et obsessionnelle, une calligraphie du pouvoir algorithmique. Chaque ligne est une trajectoire, chaque boucle un nom propre devenu sigle, chaque croisement une interférence dans notre quotidien numérique. Ces noms sont partout, mais illisibles ici — ils perdent leur lisibilité pour devenir forme pure, intrusion esthétique.

Ce qui frappe, c’est l’effet de dépendance implicite : le geste répétitif de tracer les lettres des GAFAM, leur interconnexion circulaire, traduit une obsession contemporaine. On ne lit plus « Google », on tourne autour. L’œuvre devient ainsi un portrait inconscient de l’utilisateur moderne : pris dans une boucle comportementale, hypnotisé par les géants qu’il alimente.

gafaholic n’est pas seulement un mot-valise. C’est un diagnostic graphique.

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Automation Bodies Sciences Tech for good

Twins

Meiose  x smiley x globes x ghost x cry

Ink on paper 20 x 30 cm

Deux formes globulaires flottent dans un espace blanc — floues, cellulaires, comme observées au microscope. À première vue, elles semblent identiques. Mais en y regardant de plus près : l’une porte la trace à peine visible d’un visage souriant, l’autre est disloquée, spectrale, marquée de traits verticaux — un code-barres de chagrin.

Twins évoque la méiose, ce processus biologique de division cellulaire — mais ici, ce ne sont pas les chromosomes qui se divisent. C’est l’identité numérique. Deux “entités” émergent : l’une, agréable, commercialisable, exploitable — un smiley. L’autre, cryptée, émotionnelle, brisée — illisible, invendable. La métaphore du jumeau numérique est pervertie : nous sommes clonés, oui, mais de manière asymétrique — un soi pour les plateformes, l’autre pour l’oubli.

Le jumeau de gauche simule la joie.
Celui de droite en paie le prix.

Tous deux hantent le système qui les a produits.
Et ensemble, ils murmurent : nous ne sommes pas entiers.

Two globular forms hover in white space—fuzzy, cellular, as if viewed under a microscope. At first glance, they appear identical. But look closer: one wears the faint trace of a smiley face, the other is disfigured, ghostlike, marked by vertical strokes—a barcode of sorrow.

Twins evokes meiosis, the biological process of cellular division—but in this case, it’s not chromosomes that split. It’s digital identity. Two “entities” emerge: one palatable, marketable, usable—a smiley. The other, encrypted, emotional, broken—unreadable, unsellable. The digital twin metaphor is corrupted: we are cloned, yes, but asymmetrically—one self for platforms, the other for oblivion.

The left twin performs joy.
The right one bears the cost.

Both haunt the system that created them.
Together, they whisper: we are not whole.

Ink on paper 40×30

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Automation Tech for good

To be continued…

Dots x Evolution x Fall x Apple x Black Hole
Ink on paper 30 x 20 cm

Six taches d’encre noire s’alignent comme une ponctuation, mais il ne s’agit pas d’une phrase — c’est une chute. De la poussière à peine visible jusqu’à la saturation la plus dense, la composition imite un cycle de vie, un effondrement moral, ou une sédimentation idéologique.

L’œuvre résonne autant comme une progression darwinienne que comme une Chute théologique — une sorte de “pomme” métaphorique tombée non pas d’un arbre, mais de la grâce, de la clarté, d’un Eden numérique. En chemin, des visages émergent fugitivement — un fantôme, un masque, un miroir — comme si l’identité vacillait, puis s’éteignait dans l’obscurcissement de la tache.

Le titre, To Be Continued…, suggère qu’il ne s’agit pas d’une fin. C’est une boucle, une habitude, un système.
Chaque point pourrait être :

  • une âme humaine
  • une géolocalisation abandonnée
  • un pixel de suivi
  • une tache d’encre d’un test psychologique
  • un futur encore sans nom

C’est de la ponctuation à l’ère de l’effondrement.
Et cela s’achève, comme toujours, par un point final.

Six black ink blots fall in line like punctuation, but this is no sentence—it’s a descent. From barely-there dust to dense, full saturation, the composition mimics a life cycle, a moral collapse, or an ideological sedimentation.

The work echoes both Darwinian progression and the theological Fall—a metaphoric “apple” dropped not from a tree, but from grace, from clarity, from digital Eden. Along the way, faces briefly emerge—a ghost, a mask, a mirror—as if identity flickers and then vanishes in the deepening blot.

The title, To Be Continued…, implies that this isn’t an ending. It’s a loop, a habit, a system.
Each dot might be:

  • a human soul
  • a dropped pin
  • a tracking pixel
  • an inkblot from a psychological test
  • a future yet to be named

This is punctuation in the age of collapse.
And it ends, as always, with a full stop.

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Automation Sciences Video

Go Away

Brownian motion x phone notifications x Intruder

Video

Dans un cadre sombre, presque étouffant, des éclats blancs et des pulsations violettes dérivent de façon erratique — de minuscules lumières sans direction, rebondissant en boucle dans une agitation brownienne. Mais ce ne sont pas des particules de poussière : ce sont des métaphores de notifications mobiles, surgissant sans fin, se heurtant, interrompant.

Ce chaos lumineux gravite autour d’un vide croissant — une bouche, une plaie, un seuil — d’où semble résonner en silence un seul mot : « Va-t’en. »

Go Away explore les micro-intrusions permanentes du monde connecté : des notifications comme parasites numériques, conçues pour fracturer l’attention et ancrer la dépendance. Leur mouvement est imprévisible, mais constant — comme des pensées non sollicitées, ou comme quelqu’un qui frapperait à l’intérieur du crâne.

L’œuvre ne se clôt pas.
L’intrus est déjà là.
Et le cerveau ne sait plus ce qu’il a laissé entrer, ni ce qu’il voulait repousser.

In a dim, almost claustrophobic frame, white flickers and purple pulses drift erratically across the screen—tiny, directionless lights bouncing in a loop of Brownian agitation. But these aren’t dust particles: they’re metaphors for mobile notifications, endlessly appearing, colliding, interrupting.

The luminous chaos centers around a growing void—a mouth, a wound, a threshold—from which one word seems to echo silently: “Go Away.”

Go Away explores the constant micro-intrusions of the connected world: notifications as digital parasites, designed to fracture attention and anchor dependency. Their motion is unpredictable, yet permanent—like thoughts we didn’t invite, or like someone knocking on your skull from the inside.

The piece ends unresolved.
The intruder is already inside.
And the brain no longer knows what it asked to stay, or leave.

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Green Photo

Untitled

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Engraving Green Photo

Nature sculpted that

Beach x erosion

Photo 20 x 30 cm

Ce n’est pas une peinture. Ce n’est pas un dessin.
C’est la gravure inconsciente du temps, exécutée par la main de la mer sur un sol de calcaire crayeux.

Dans Nature Sculpted That, l’érosion marine révèle quelque chose d’étrange : des réseaux, des éclats, des fractures — un langage visuel fait de répétition et de hasard, où chaque goutte d’eau agit comme un pinceau, traçant des motifs sans auteur, sans intention.

Cela évoque :

  • le grain de la peau,
  • une cartographie satellite,
  • ou une tempête de poussière cosmique.

Cette œuvre accidentelle souffle au spectateur : la création n’a pas toujours besoin d’un créateur.
Parfois, la mer dessine mieux que nous.
Et elle ne se répète jamais.

This is not a painting. This is not a drawing.
It’s the unconscious etching of time, performed by the sea’s hand on a chalk limestone floor.

In Nature Sculpted That, the marine erosion reveals something uncanny: networks, bursts, fractures—an entire visual language of repetition and randomness, where each drop of water behaves like a brush, carving patterns with no author, no intention.

It evokes:

  • the grain of skin,
  • a topographic satellite scan,
  • or even a cosmic dust storm.

This accidental artwork tells the viewer: creation doesn’t always need a creator.
Sometimes the sea draws better than we do.
And it never repeats itself.

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Automation Bodies Green

Sunny day

Random walking zombies x No water x No sun x No nature x Distorted Shadows

Ink on paper 30 x 40 cm

Une foule avance — sans direction, silencieuse, identique dans sa fragilité. Seules des lignes décrivent leur présence, mais ce sont les ombres qui révèlent la vérité : lourdes, opaques, inéluctables. Le soleil est absent, pourtant les ombres tombent — une lumière fausse, peut-être artificielle, peut-être métaphorique.

Ces figures sont des êtres post-naturels, privés d’eau, de racines, de véritable soleil. Dénuées de tout décor organique, elles errent sur une plaine abstraite, comme des bots dans un vide de données, ou des utilisateurs perdus dans le scroll infini. Leur destination ? Aucune. Leur raison d’être ? Oubliée.

Le titre Sunny Day est ironique. Il n’y a ni ciel, ni chaleur, seulement l’illusion de lumière. Ce sont les morts-vivants de la modernité numérique — zombies de la répétition, de la consommation passive, du déterminisme algorithmique.

Les ombres déformées sont la dernière trace de l’humain — reflets grotesques, exagérés, de quelque chose que nous ne sommes plus.

A crowd advances—directionless, silent, identical in fragility. Only lines describe their presence, but shadows tell the truth: heavy, opaque, and inescapable. The sun is nowhere, yet shadows fall—false light, maybe artificial, maybe metaphorical.

These figures are post-natural beings, devoid of water, roots, or real sun. Stripped of any organic backdrop, they roam an abstract plain, like bots in a data void or users lost in infinite scroll. Their destination? Nowhere. Their purpose? Forgotten.

The title “Sunny Day” is ironic. There is no sky, no warmth, only the illusion of light. They are the walking dead of digital modernity—zombies of repetition, of passive consumption, of algorithmic determinism.

The distorted shadows are the last trace of humanity—exaggerated, grotesque reflections of something we no longer are.

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Bodies Green Installation Sculpture

Shampoo

Ikea board x dead tree x plastic fishes x plastic dress x influence x baby dolls

Sous une branche morte, un cercle de petites poupées se rassemble en adoration, les yeux levés vers des méduses rose fluo suspendues. Mais ces créatures ne sont pas marines : ce sont des fragments d’emballages plastiques, déformés en appâts décoratifs.

La scène évoque un rituel. Les poupées, dénudées et stylisées comme de minuscules influenceuses, fixent avec des yeux grands ouverts et identiques les objets flottants au-dessus d’elles. Toute différence a disparu — genrées, lissées, formatées — chaque figure reflète la suivante. Les masses roses flottent comme des idéaux artificiels, illusions suspendues, inaccessibles.

Cette œuvre met en scène une satire troublante des rêves d’enfance façonnés par la beauté synthétique et l’influence algorithmique. Une publicité pour shampoing transformée en liturgie païenne : tableau de soumission, de fantasme consommé, et de fausse autonomie.

Ici, tout est en plastique — y compris le désir.

Beneath a lifeless branch, a coven of small dolls gathers in adoration, gazing upward at floating neon-pink fish. Yet these creatures are not marine life—they’re scraps of plastic packaging, deformed into decorative bait.

The scene mimics a ritual. The dolls, stripped and stylized like tiny influencers, stare with wide, identical eyes at the objects above. All differences erased—gendered, polished, formatted—each character mirrors the next. The pink masses float like artificial ideals, suspended illusions impossible to grasp.

This work stages an unsettling satire of childhood dreams shaped by synthetic beauty and algorithmic influence. A shampoo ad turned pagan liturgy, it is a tableau of submission, consumer fantasy, and false agency.

Everything here is plastic—desire included.

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Automation Tech for good

Homo Cubile

Vitruve man x Perfect man for e-commerce

Ink on paper 30 x 40 cm

À gauche, l’intemporel Homme de Vitruve de Léonard de Vinci — symbole d’harmonie, de symétrie, de proportion, d’intelligence et d’équilibre. À droite, son descendant dégénéré : Homo Cubile. Un corps non plus ouvert au monde, mais replié sur lui-même, enfermé dans des écrans, des calories et de l’automatisation.

Dans ce diagramme satirique, le nouvel « homme parfait » pour l’e-commerce se résume à quelques fonctions :

  • Réduction du cerveau : effort cognitif minimal — l’IA et l’UX pensent à sa place.
  • Doigts agiles : assez vifs pour taper, scroller, cliquer, acheter.
  • Gros ventre : confort sédentaire optimisé pour consommer, non pour créer.
  • Jambes inexistantes : il peut rester sur son canapé

Homo Cubile est à la fois critique et prophétie. Le corps idéal de l’économie numérique n’est plus sculpté ni transcendant — il est soumis, modulaire, rentable. Un humain compatible machine, façonné non par la nature ou l’esprit, mais par la logique marchande et l’ergonomie des écrans.

Une anatomie de la décadence, enfermée dans un carré parfaitement dessiné.

L’apogée de l’économie de la paresse

On the left, da Vinci’s timeless Vitruvian Man—a symbol of harmony, symmetry, proportion, and balance. On the right, his degenerated descendant: Homo Cubile. A body no longer open to the world but closed in on itself, boxed by screens, calories, and automation.

In this satirical diagram, the new “perfect man” for e-commerce is reduced to functions:

  • Shrink Brain: minimal cognitive effort required—AI and UX think for him.
  • Nimble Fingers: agile enough to tap, scroll, click, and buy.
  • Big Belly: sedentary comfort optimized for consumption, not creation.

Homo Cubile is both critique and prophecy. The ideal body of the digital economy is no longer sculpted or transcendent—it is submissive, modular, and profitable. A machine-friendly human, shaped not by nature or spirit, but by market logic and screen ergonomics.

Anatomy of decline, wrapped in a perfectly shaped square.

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Green Sculpture

Light Towers

Plastic drugs rubish x My Hand

Photo of plastic sculpture 40 x 30 cm

Cette forme verticale translucide est sculptée à partir de plastiques jetés issus de présentoirs pharmaceutiques, tenue avec délicatesse — mais intentionnellement — par une main humaine. Lorsque la lumière la traverse, l’œuvre projette la silhouette d’une tour précaire, évoquant à la fois l’utopie fragile des villes de verre et l’échafaudage invisible de la consommation pharmacologique moderne.

C’est un faux monument : construit dans une transparence synthétique, présenté comme noble — mais composé de rebuts. La main n’est pas seulement un support, elle devient aussi l’agent de la manipulation, nous rappelant que les architectures numériques et chimiques dans lesquelles nous vivons sont façonnées, empilées — et fondamentalement instables.

Entre manipulation et contrôle, lumière et illusion, Light Towers pose la question :
Que bâtissons-nous, et que soutenons-nous, avec les déchets que nous refusons de voir ?

This translucent vertical form is sculpted from discarded pharmacy display plastics, held delicately—yet deliberately—by a human hand. As the light cuts through, the piece casts the silhouette of a precarious tower, evoking both the fragile utopia of glass cities and the hidden scaffolding of modern pharmacological consumption.

It’s a false monument: built from synthetic transparency, projected as noble—but made of debris. The hand becomes not only the support, but also the agent of manipulation, reminding us how the digital and chemical architectures we inhabit are shaped, stacked, and ultimately unstable.

Between manipulation and control, light and illusion, Light Towers asks:
What do we build, and what do we uphold, with the rubbish we deny?

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Green Sculpture

Enjoy your Beautiful Life

Slogans x Top polluting brands x Drugs rubish x Transparency Shadows x My hand

Photo 40 x 30 cm

Cette œuvre s’approprie des fragments de plastique translucide — autrefois utilisés pour exposer des médicaments en pharmacie — et les grave de slogans d’entreprises parmi les plus polluantes ou les plus consommées au monde :
« Taste the feeling », « Good food, good life », « For the love of it », « A better future starts at home »

Tenues entre les doigts comme une ordonnance, ces formules marketing creuses deviennent les strates d’un nouveau monument, projeté par la lumière. Un escalier synthétique. Une échelle fragile de promesses, bâtie sur les déchets et l’illusion. Le totem du greenwhasing.

L’œuvre dénonce la convergence insidieuse entre discours du bien-être, greenwashing corporate et dépendance pharmaceutique. La transparence du matériau feint la pureté, mais les ombres racontent une autre histoire — celle d’un bonheur commercialisé, dosé, vendu, jamais ressenti.

Combien de « vies meilleures » faudra-t-il encore nous vendre avant que l’on réalise que ce que l’on tient entre les mains n’est que l’épave de ce qui fut vraiment à nous ?

This piece appropriates translucent plastic fragments — once used to display drugs in pharmacies — and inscribes them with the corporate slogans of some of the world’s most polluting or mass-consumed brands:
“Taste the feeling”, “Good food, good life”, “For the love of it”, “A better future starts at home”

Held between fingers like a prescription, these hollow marketing phrases become the strata of a new monument, projected in light. A synthetic stairway. A fragile ladder of promises, built on waste and illusion.

The work critiques the insidious overlap between wellness discourse, corporate greenwashing, and pharmaceutical dependency. The transparency of the material pretends purity, but the shadows tell a different story — one where commercial happiness is dosed and sold, not felt.

How many “better lives” must be marketed before we realize we’re holding the wreckage of what was once ours?